Plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler mardi à Paris contre les violences sexistes et pour l’égalité salariale, à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes.
(Tous droits réservés. © (2022) Agence France-Presse – Aurelia MOUSSLY)
Derrière une banderole de tête annonçant une « déferlante féministe pour l’égalité », les manifestants, en majorité des femmes, brandissaient des pancartes proclamant: « ni les femmes ni la terre ne sont des territoires de conquête », ou « féministe en colère, je ne vais pas me laisser faire ».

Des femmes dénoncent sur des pancartes les victimes de violences conjugales en France, lors d’une manifestation le 8 mars 2022 à Paris pour la journée internationale pour les droits des femmes (Tous droits réservés. © (2022) Agence France-Presse – Alain JOCARD)
« On en a ras-le-bol du féministe washing, du blabla, on veut des actes », a dit à l’AFP Sophie Binet, chargée des questions d’égalité des sexes à la CGT, syndicat membre du collectif de 62 organisations à l’origine de la manifestation.
Bien que la France se soit dotée il y a 50 ans d’une loi sur l’égalité salariale, les écarts de rémunération sont encore supérieurs à 20%, « parce qu’il n’y a pas de sanction », a-t-elle relevé. « C’est comme s’il n’y avait pas de policiers pour faire respecter les limitations de vitesse », a ajouté la militante syndicale et féministe.
Sur les banderoles, on pouvait lire également des slogans contre l’extrême droite, « misogyne, réactionnaire, menteuse », ou contre les défaillances dans la lutte contre les violences sexuelles – « 1% des violeurs condamnés, la justice protège les agresseurs ».
Un « femmage » (et non pas hommage) aux victimes de féminicides était d’ailleurs prévu dans l’après-midi en marge du cortège, sous forme de « die-in » de plusieurs centaines de personnes devant le cimetière du Père Lachaise.
Avant le départ de la manifestation, les militantes ont lu au micro une lettre adressée par des « féministes russes » qui appellent les défenseurs des femmes du monde entier à « prendre position contre la guerre ». La guerre en Ukraine « apporte les violences des balles mais aussi les violences sexuelles », ont-elles affirmé.
Des défilés étaient également prévus mardi dans de nombreuses autres villes de France.
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