Plus de 40.000 manifestants, selon le ministère de l’Intérieur, ont défilé samedi en France pour protester contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie et dire « non à la guerre en Europe ».

Manifestation contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 5 mars 2022 place de la République à Paris (Tous droits réservés. © (2022) Agence France-Presse – Sameer Al-DOUMY)
Des rassemblements de soutien à l’Ukraine sont prévus ce week-end dans de nombreuses capitales européennes, au dixième jour de l’invasion russe. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Zurich, en Suisse, et plusieurs centaines d’autres à Londres.
(Tous droits réservés. © (2022) Agence France-Presse – Jimmy HUTCHEON)
Ils étaient 16.000, selon la préfecture de police, à Paris entre la place de la République et celle de la Bastille, à scander « Poutine, ta guerre on n’en veut pas ».
Environ 41.600 personnes ont participé à 119 manifestations dans toute la France, selon le ministère de l’Intérieur. A cinq semaines du premier tour de la présidentielle, deux candidats à l’Elysée, l’écologiste Yannick Jadot (EELV) et la socialiste Anne Hidalgo (PS), se sont joints au cortège parisien, avec des élus du parti présidentiel (LREM) et de droite (LR).
« On sera là chaque week-end, à Paris ou ailleurs, jusqu’à ce que M. Poutine parte, retire ses chars », a indiqué à l’AFP Aline Le Bail-Kremer, membre de Stand With Ukraine, une des organisations à l’initiative du rassemblement dans la capitale française.
« C’est très important d’être ici », estimait un manifestant, Bernard Arnaud, 47 ans, costume bleu et chemise jaune aux couleurs ukrainiennes. « M. Poutine est tellement imprévisible. Je reviendrai autant que possible », a-t-il ajouté au milieu des pancartes « Stop War », « Poutine assassin » ou « Sauvez l’Ukraine ».
A Lyon (est), quelques centaines de personnes se sont rassemblées place Bellecour pour exprimer leur soutien au président Volodymyr Zelensky et à sa population, soumise dans plusieurs villes aux bombardements de l’armée de Moscou.
« C’est une attaque de la démocratie, de la liberté. On voit qu’il n’y a pas de cessez-le-feu, les négociations n’avancent pas donc je suis assez pessimiste », a confié Sébastien Mourrain, 45 ans.
Non loin de lui, Marie-Line, 64 ans, qui n’a pas souhaité révéler son patronyme, s’est inquiétée d’une situation qui « peut basculer tellement vite ». « Je pensais que la diplomatie arriverait à résoudre les choses mais après ce qui s’est passé à la centrale nucléaire, ça commence à me faire vraiment peur ».
« Fermez le ciel ukrainien », « évitez une catastrophe nucléaire », ont exigé les manifestants – 2.000 selon la préfecture – à Rennes (ouest).
Le week-end dernier, des centaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et bleue avaient défilé dans toute l’Europe: quelques milliers en Russie, au moins 100.000 à Berlin, 70.000 à Prague, 40.000 à Madrid notamment.
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