La cascade de bois en pleine ascension

« Pourquoi attendre la neige pour pouvoir utiliser des piolets et crampons ! » C’est après avoir gravi le mont Blanc que l’entrepreneur James Vitrac a imaginé sa « cascade de bois », ou Woodclimb. L’installation de 14 mètres, en bois de pin, reprend les principes de l’escalade des cascades de glace mais en milieu urbain. L’édifice, constitué de bois transformés et assemblés avec une technique de CLT (bois lamellé-croisé), a voyagé pendant près de deux ans entre Bordeaux et Lausanne en Suisse. Il est désormais érigé dans le quartier de Bacalan, près du pont du Pertuis, fixé à la célèbre grue Wellman, classé mobilier historique. La rénovation de la grue avec des « alpinistes cordistes » a contribué à la création d’un écosystème de la verticalité, faisant le lien entre le sport, la culture et la préservation du patrimoine.

POUR DES ÉVÉNEMENTS D’ENTREPRISE

Avec une vue imprenable sur les bassins à flot, le projet a été pleinement accueilli par la Métropole et la mairie de Bordeaux, et rendu possible grâce au partenariat de Woodclimb avec le groupe de mécènes Adrénaline rénovant la grue depuis 2019. Le terrain sera principalement réservé aux événements d’entreprises (pour des journées de « team building » par exemple), à des clubs d’escalades, des clubs de montagne, mais aussi des journées éducatives (scolaires et formations). La construction sera notamment un lieu d’entraînement en partenariat avec la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM).

FINANCÉ PAR DES DONS

Dans le cadre du salon de la construction bois grande hauteur Woodrise, qui se déroulera à Bordeaux du 17 au 20 octobre 2023, des démonstrations et initiations à la grimpe seront proposées aux acteurs de la filière forêt bois construction. Le coût de l’infrastructure s’est élevé à 70 000 €, financés par des dons : d’entreprises (comme Néoen ou Agri-Truffe), d’associations pour la protection des forêts comme le fonds de dotation Plantons pour l’avenir, via des dons matériels, ainsi que des prestations valorisées au moyen de reçus fiscaux (Piveteau pour le CLT, Julien Lavoine Charpentier pour l’assemblage de la structure et Adrénaline). Si la durée de vie de l’installation est de plusieurs années, elle peut être réutilisée. Lorsqu’elle est trop abîmée, il suffit d’ajouter une planche sur la construction initiale.

© PDH

BIENTÔT D’AUTRES INSTALLATIONS

James Vitrac affiche d’autres projets de développement pour sa cascade de bois. Avec un objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN), l’entrepreneur prévoit d’incruster d’autres installations CLT sur des façades de bâtiment, d’usine ou de château d’eau.