Juge administratif, c’est une mission passionnante », assure Cécile Mariller, qui précise : « sa finalité est d’assurer la conciliation entre l’intérêt général et les intérêts privés. » Pourtant, la présidente du Tribunal administratif de Bordeaux reconnaît qu’elle est entrée dans la juridiction administrative au hasard des concours, « mais le hasard fait bien les choses ». Affectée à son premier poste au Tribunal administratif de Grenoble, elle profite de la mobilité fonctionnelle pour une expérience dans le judiciaire de 3 ans en tant que juge aux affaires familiales. « Ça m’a beaucoup enrichie », remarque-t-elle, « mais ce qui m’a manqué, c’est la collégialité. » Elle croit vraiment en une intelligence collective : aux juges s’ajoute un rapporteur public, qui relit tout le dossier.
« Cette double lecture et la collégialité sont vraiment les garants de la justice administrative. » Suivront 6 ans au Tribunal administratif de Marseille, puis elle prend les fonctions de vice-présidente pendant 7 ans à Toulon, et de présidente à Orléans pe…