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Économie en Gironde, de bonnes perspectives

Du quoi qu’il en coûte au sur-mesure, et malgré quelques disparités, la CCI Bordeaux Gironde fait état d’un sentiment d’optimisme dans les secteurs économiques.

Patrick Seguin

Patrick Seguin, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Bordeaux-Gironde © DR

« Notre économie girondine va bien », s’est félicité le président de la CCI Bordeaux Gironde Patrick Seguin de prime abord à la conférence de presse, « le Quoi qu’il en coûte a bien marché ! ». Et même s’il reste quelques inquiétudes sur certains secteurs tels que la restauration, l’hôtellerie ou l’événementiel, un sentiment d’optimisme ressort des derniers indicateurs du baromètre de l’économie en Gironde. Ainsi, l’indice de confiance des dirigeants dans leur entreprise a retrouvé son niveau d’avant crise : 79 %.

L’indice de confiance des dirigeants dans leur entreprise a retrouvé son niveau d’avant crise : 79 %.

Ainsi, le taux d’entreprises se mettant sous la protection du Tribunal de Commerce de Bordeaux a baissé de 26 %. Le taux moyen de liquidations judiciaires parmi les ouvertures de procédures étant de 43 % (avril 2020-juillet 2021). Concernant l’économie en général, l’indice de confiance est au même niveau qu’en 2019 : 46 %, avec notamment 52 % concernant les services, tandis que les CHR restent plus réservés : 37 %. Mais certains domaines tels que les hôtels/restaurants, l’aéronautique ou les transports enregistrent 20 à 40 % de baisse de leur chiffre d’affaires et rencontrent de grosses difficultés de recrutement.

« Les nouvelles générations veulent un projet de vie », a estimé Patrick Seguin qui pense par ailleurs : « Les entreprises doivent se remettre en question. » Il y a évidemment le problème des salaires, « Mais le législateur doit aussi faire un effort sur les charges sociales. »

Concernant l’aéroport, on est passé d’une visibilité de 3 ans à seulement 1 mois

LE DAVOS DU VIN

Autre sujet de satisfaction : l’aéroport de Bordeaux-Mérignac reprend son envol. « On a été agréablement surpris cet été », s’est réjoui Patrick Seguin, « où l’on a comptabilisé plus de 140 vols par jour. Aucune compagnie n’est partie contrairement à Toulouse, Nice ou Marseille. » Seul bémol, on reste à une vision à très court terme : 1 mois contre 3 ans auparavant. L’arrivée d’un nouveau directeur, Simon Dreschel, va permettre de poursuivre le plan d’investissement. Le président de la CCI n’a pas caché en revanche que le choix d’implanter l’OIV (Organisation Internationale du Vin) à Dijon au détriment de Bordeaux a été une grosse déception pour la ville. Les 450 m2 qui lui étaient consacrées dans l’ancien immeuble Habitat autour de la place des Grands-Hommes étant disponibles, c’est finalement Vinexposium qui s’y est installé. « Après 2 années bien compliquées, Vinexposium s’impose comme le leader mondial des salons dédiés au vin. » Les réservations du prochain salon Vinexpo Paris qui se tiendra Porte de Versailles la deuxième semaine de février sont déjà complètes. « Ce sera l’unique salon international en 2022 », a souligné Patrick Seguin. L’événement devrait accueillir 3 500 exposants et 15 000 visiteurs professionnels. Concernant Bordeaux, le CIVB et la Mairie travaillent à une semaine mondiale du vin qui se tiendrait en juin en même temps que la fête du vin. « Ce serait un véritable Davos du vin », a assuré le président de la chambre consulaire.

DU CAS PAR CAS

Le débranchement des aides à compter du 14 septembre est une décision accueillie favorablement par les secteurs économiques, mais il doit impérativement passer par la diminution des délais de traitement des dossiers pour rendre plus efficace le sur-mesure et une clarification des aides disponibles.

À ce jour, 14 437 dossiers d’entreprise ont été traités sur l’ensemble du département pour un montant de plus de 20 millions d’euros. Parmi les dispositifs locaux, seul celui de Bordeaux Métropole reste accessible jusqu’au 30 septembre prochain. Dans le cadre de ce plan de relance, les entreprises métropolitaines peuvent encore bénéficier jusqu’à la fin du mois d’un accompagnement technique et financier (plafonné à 10 000 €). « Il est aujourd’hui nécessaire d’aider les secteurs qui en ont véritablement besoin, avec un dispositif forcément transitoire, très sectoriel, en fonction des pertes », résume Patrick Seguin. Avec le spectre de la sortie de crise, la priorité est de suivre les entreprises dans leur réflexion stratégique et leur repositionnement. « En faisant le choix de la compétitivité, de l’économie du futur, de l’écologie, du numérique et de l’attractivité de la France, l’action de la CCI doit permettre aux entreprises de croire en l’avenir. »

 


Sortie de crise : un plan d’accompagnement des entreprises girondines

Le premier comité de sortie de crise girondin a été réuni le 14 septembre par Fabienne Buccio, préfète de la Gironde, en présence des signataires du plan, des membres du CODEFI (Comité Départemental d’Examen des Difficultés des Entreprises) et de la Région Nouvelle-Aquitaine. C’est Angel Gonzalez, directeur adjoint de la fiscalité au sein de la DRFIP (Direction Régionale des Finances Publiques) qui sera l’interlocuteur de proximité pour accueillir les entreprises en situation de fragilité financière. Ainsi les services de l’État vont disposer d’un nouvel outil pour identifier les entreprises en difficulté. Ces dernières bénéficieront d’un contact simplifié avec un numéro unique et une logique de guichet unique. Enfin, un arsenal d’instruments est prévu pour répondre à leurs difficultés : disponibilité des PGE, soutien de la liquidité et fonds propres, prêts exceptionnels, avances remboursables…

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