Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Philippe Loiseau « Préparer la reprise »

Président de la CPME Gironde (Organisation patronale des Petites et Moyennes Entreprises) et vice-président de la CCI Bordeaux-Gironde, Philippe Loiseau fait le point sur la situation des entreprises girondines confrontées à cette crise sanitaire majeure et aux mesures de confinement.

Echos Judiciaires Girondins : Comment vivez-vous personnellement cette crise sans précédent ?
Philippe Loiseau : « Je suis très inquiet quant à la gravité de cette situation. Je suis moi-même insuffisant cardiaque et diabétique, je reste confiné, ce qui ne m’empêche pas de suivre les affaires. J’ai appris hier (le 20 mars ndlr.) le décès d’un chef d’entreprise girondin de 50 ans. C’est un gros choc et ça remet les pendules à l’heure. »

EJG : La CCI comme la CPME restent durant cette période très mobilisées… Quelles sont les mesures prises pour accompagner les commerces fermés ?
P. L. : « Je suis moi-même assureur et poursuis mon activité en télétravail. À la CCI, nous avons mis en place un numéro d’appel où répondent des permanents qui sont des élus référents. Tous sont des chefs d’entreprise qui correspondent aux différents secteurs. Nous faisons appel à des experts pour répondre aux interrogations. Les demandes reflètent une grosse inquiétude concernant les pertes financières, l’arrêt d’activité, les licenciements économiques… À la CPME, nous appelons nos adhérents un par un. Ça fait du bien au moral, on se rend compte que face à la situation, on a vraiment besoin
d’échanger. » 

EJG : Quel est l’état du commerce bordelais et girondin ?
P. L. : « Les commerces ouverts prennent des risques et il faut absolument assurer leur sécurité. Parmi eux, certains doivent également faire face à des pénuries de marchandises et des arrêts de travail. On a beaucoup de demandes de gels et de masques. Nous recevons beaucoup d’appels de chefs d’entreprise qui se demandent comment assurer la sécurité de leurs salariés, et qui préfèrent fermer leur boîte quand le télétravail n’est pas possible. Il y a une réelle prise de conscience des risques. » 

EJG : Cette crise sanitaire va avoir de fortes répercussions sur le monde du travail…
P. L. : « Beaucoup d’entreprises découvrent le télétravail. À la fin de l…