Plutôt que de jeter les 40 millions de véhicules du parc auto-mobile français, trop polluants, pourquoi ne pas les faire passer à l’électrique ? C’est l’idée à l’origine du projet d’Arnaud Pigounides, quarantenaire diplômé d’économie, qui a travaillé durant près de 20 ans dans le secteur de la publicité. Il a créé la start-up Retrofuture Electric Vehicles en 2018 aux côtés de Marc Tison, ingénieur central et ancien directeur des programmes véhicules élec- triques chez PSA. Il lui a fallu 5 ans de travail pour se lancer et près de 2 ans pour faire changer la réglementation relative à la modification des véhicules. « J’ai créé l’association AIRe, qui réunit les acteurs du rétrofit en France et que je préside. Nous sommes parvenus à faire autoriser la pratique du rétrofit », expose humblement l’entrepreneur.
Depuis le 3 avril 2020, il est ainsi possible de changer le moteur thermique de tout véhicule quatre-roues de plus de 5 ans, et deux ou trois roues de plus de trois ans, sans accord du constructeur. Une règle qui s’imposait pour- tant depuis 1954. Associé à une prime à la conversion de 5 000 euros, le rétrofit concerne les voitures, mais aussi les scooters, les motos, les utilitaires, les camions et même les péniches.
ENTRE 20 000 ET 30 000 EUROS PAR VOITURE
Batterie, moteur, éléments de sécurité… Pour un prix compris entre 20 000 et 30 000 euros, Retrofuture « conserve l’écrin…