C’est un plaisir de s’acheter un nouveau maillot ou des lunettes de soleil, pourquoi pas la crème solaire ? » C’est partant de ce constat qu’Audrey Delort-Laval imagine, en 2015, sa marque de produits cosmétiques solaires. Après des études à HEC, elle occupe à ce moment-là le poste de chef de produit parfums chez Chanel. La Parisienne renonce à son poste au sein de la prestigieuse maison pour se consacrer au développement de sa start-up. Elle investit ses économies pour ce qui devient, neuf mois plus tard, Mimitika. Son objectif : développer une crème agréable à appliquer, avec un packaging attractif. « Il faut se protéger du soleil, mais la crème, on la voit comme une obligation pas comme un achat qui procure une satisfaction », commente l’entrepreneure. Pour cela, elle veut que Mimitika se démarque des autres marques solaires. Elle développe sa propre formule, en s’alignant avec les exigences réglementaires pour garantir l’efficacité et la sécurité de ses produits.
Mimitika compte 600 points de vente en France, dont le prestigieux grand magasin parisien Le Bon Marché, et à l’étranger
UNE LEVÉE DE FONDS AUPRÈS DE XAVIER NIEL
Malgré des moyens limités, la PDG obtient l’accès à dix magasins Monoprix qui commencent à commercialiser ses produits. Autre signe des débuts prometteurs de l’entreprise bordelaise, en 2017, Mimitika boucle sa première levée de fonds de 500 000 euros auprès de business angels, dont l’homme d’affaires Xavier Niel. Désormais, la marque s’autofinance. Elle emploie 12 personnes dans la capitale girondine et compte 600 points de vente en France, dont le prestigieux grand magasin parisien Le Bon Marché, et à l’étranger (en Espagne et en Allemagne). La vente en ligne reste son principal moteur. « La création d’une boutique n’est pas dans nos ambitions actuelles, on souhaite se concentrer sur le site internet, et développer nos ventes en Europe », assure Audrey Delort-Laval.
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MERCHANDISING ALLÉCHANT
La recette de son succès repose notamment sur un packaging soigné, visant une clientèle de 25 à 35 ans grâce à un branding attractif. Pour diversifier ses revenus et lutter contre la saisonnalité de son business, l’entreprise développe de plus en plus des produits qui s’éloignent de la protection solaire. Elle propose des sérums et autobronzants, mais aussi des articles conçus spécialement pour les femmes enceintes.
COSMÉTIQUES ENGAGÉS
Audrey Delort-Laval a pensé Mimitika comme une marque engagée et a notamment œuvré pour une production française. Les produits sont testés sur les plages du Sud-Ouest, les sous-traitants pour les produits cosmétiques et les emballages sont tous basés en France, notamment dans l’Oise, Toulouse, ou en Europe. De plus, Mimitika souhaite améliorer l’image de produits cosmétiques à usage unique, et propose aujourd’hui un emballage de produit sur deux qui a été recyclé ou/et qui est recyclable. La marque a aussi noué un partenariat avec l’entreprise Reviplast, basée en Haute-Vienne, pour le recyclage des flacons de crème solaire.
