Couverture du journal du 07/05/2024 Le nouveau magazine

Punta Cana : la possibilité d’une île

TOURISME : Destination parmi les plus prisées des Néo-Aquitains, Punta Cana et la République dominicaine se relèvent après deux années difficiles liées à la pandémie de Covid et au transport aérien à l’arrêt contraint.

Punta Cana

© Shutterstock

Dans son album concept mythique Histoire de Melody Nelson ( 1971 ) , Serge Gainsbourg fait référence à ce « Cargo culte » que vouaient les habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée à ces avions transportant des biens et des denrées diverses sur leur île du Pacifique. Punta Cana et la République dominicaine font partie de ces innombrables îles du monde, vivant presque exclusivement du tourisme, qui durant deux ans, ont vu leurs aéroports quasiment à l’arrêt à cause de la pandémie mondiale de Covid. Certes, ces insulaires n’en sont pas venus à invoquer les « dieux du métal » (avions-cargos) pour revenir à une vie normale. Mais une chose est sûre, à l’instar d’autres Caraïbéens, nombre de Dominicains ont éprouvé le « Cargo culte » durant cette sinistre période.

EN QUÊTE D’EUROPÉENS

2023 est pour la République dominicaine l’année d’un vrai retour à la normale avec un afflux de touristes venus du monde entier. Et pourtant, les Nord Américains viennent moins, ont pris d’autres habitudes comme celle de privilégier plutôt Miami et la Floride. De ce fait, les Dominicains cherchent à capter d’autres clientèles comme les Européens, en dépit d’une hausse conséquente du prix des vols. C’est ainsi que la compagnie française Air Caraïbes (qui assure la liaison Paris-Punta Cana-Port-au-Prince) a décidé de pousser cette destination pour sa prochaine saison (voir article lié). Même si les Européens et notamment les Français n’ont pas le même pouvoir d’achat en vacances que les Américains, le Grupo Puntacana, propriétaire et créateur de Puntacana (voir encadré), ne lésine pas pour accueillir le plus chaleureusement du monde les touristes du monde entier et leur proposer des visites de sites sublimes. Bien sûr, certains m’objecteront que rien n’est gratuit, que tout se paie y compris le sourire commercial. Sur l’accueil et la gentillesse non feinte du personnel, certains autres établissements du monde pourraient s’en inspirer.

© Vincent Rousset

NAGE AVEC DES REQUINS !

Punta Cana mise sur ses immenses plages au sable blanc et fin. On peut citer : Playa de Arena Gorda, Playa Bavaro, Playa d’El Cortecito et plus à l’écart de Punta Cana, on peut admirer les plages de Cabeza de Toro, Cabo Engaño, Juanito, Playa Macao la seule plage de la région entièrement publique.de Punta Cana. Toutefois, à certains endroits, s’étend de manière endémique la fameuse sargasse, cette algue un peu toxique qui prolifère sur la côte. Par tracteurs et remorques entières, les autorités retirent du bord de mer cette épaisse mousse marron et puis parfois, la sargasse dérive plus loin. Ça reste tout de même une préoccupation majeure pour le gouvernement et les acteurs du tourisme dominicain. Dans les alentours se sont aussi installées de nombreuses attractions touristiques. Parmi les plus connues le Manati Park (en français le « parc lamantin »). Ce parc aquatique abrite des dauphins avec lesquels les touristes peuvent nager. Une autre attraction est le Marinarium ayant l’objectif de conservation écologique et autorisant des demi-journées de nage avec des requins nourrices et des raies ainsi que de la plongée en apnée.

SOUFFLE TIÈDE DES ALIZÉS

À une dizaine d’heures de vol de la France, Punta Cana, faut-il le rappeler, jouit d’un délicieux climat subtropical, tempéré par le souffle tiède des alizés. Les températures se situent toute l’année entre 25 et 35 °C, celles de l’eau variant de 26 à 31 °C. Aux plages paradisiaques s’ajoutent des forêts tropicales à la végétation luxuriante et aux cascades merveilleuses, qui font de cette région du monde un véritable jardin d’Éden. Grâce au climat, des milliers de plantes et de fleurs extraordinaires s’y sont développées. De nombreuses espèces animales y ont également élu domicile : reptiles (iguanes, lézards, tortues…), oiseaux (pélicans, flamants roses, perroquets…) et, bien sûr, le lamantin et la baleine à bosse qui vient chaque hiver se reproduire au large. C’est aussi une destination festive avec ses discothèques (Pacha, Mangu) ou bien de nombreuses paillotes, le long des plages qui jouent du
bachata ou du merengue qui sont les musiques traditionnelles dominicaines

© Tortuga Bay

L’EXPÉRIENCE TORTUGA BAY : L’HÔTEL CONÇU PAR OSCAR DE LA RENTA

Tortuga Bay, l’hôtel-boutique de luxe conçu par le créateur de mode dominicain Oscar de la Renta (l’un des actionnaires du Grupo Puntacana, décédé en 2014) au Puntacana Resort & Club, a reçu dernièrement une consécration impressionnante. L’hôtel a en effet été récompensé par le Leading Hotels of the World Commitment to Quality Award, AAA Five Diamond Award, Conde Nast Traveler Reader’s Choice Gold List, U.S. News & World Report’s Best Hotel in the Caribbean, et TripAdvisor’s Green Leaders, Four Stars by Forbes Travel Guide, Top 25 Luxury Hotels in the Caribbean… Du service aux équipements haut de gamme tout en offrant une simplicité bon teint, le Tortuga Bay, avec sa trentaine de villas à la vue époustouflanten sur la mer, a véritablement conquis le cœur des visiteurs notamment français et bordelais !

WESTIN HOTEL : LA MODERNITÉ TROPICALE

Situé au cœur du Puntacana Resort and Club, l’hôtel Westin offre un mélange parfait entre confort moderne et charme caribéen. Les 300 chambres spacieuses et élégamment aménagées offrent un havre de paix après une journée remplie d’aventures. Au spa Six Senses, les visiteurs sont littéralement pris en main avec des soins luxueux, permettant de se ressourcer et de se détendre complètement dans un cadre paradisiaque. Le Cana Club au Puntacana Resort and Club est l’endroit ultime pour les amateurs de divertissement et de détente. Cet espace exclusif propose une multitude d’activités pour satisfaire tous les goûts.

PUNTA CANA EN QUELQUES DATES :

1969 : un groupe d’investisseurs américains achète plus de 58 km2 dans la partie orientale de la République dominicaine (10 km2
de plages et 48 km2 de jungle). Le Dominicain, Frank R. Rainieri a rejoint ce groupe d’investisseurs aux côtés de Théodore Kheel et a eu la vision du développement touristique dans cette partie de l’île.

1971 : construction du Punta Cana Club, avec 10 chambres et appartements, d’une capacité de 40 personnes, un clubhouse, un petit village d’employés, une centrale électrique, et un petit aérodrome.

1978 : Implantation du Club Méditerranée avec un complexe de 350 chambres. Le gouvernement dominicain lance la construction de la première route d’accès directe.

1984 : l’aérodrome est transformé en aéroport international. Il appartient encore aujourd’hui au Grupo Puntacana et à la famille Rainieri.

Depuis 1997 : Julio Iglesias fait partie des propriétaires du Grupo Puntacana avec la famille Rainieri.

2024 : ouverture prévue du W, un nouvel hôtel de luxe aussi « all inclusive » du Grupo Puntacana en partenariat avec Mac Hotels et Marriott International. Coût de l’opération : 130 millions de dollars.

Remerciement à Charlotte TENOT (Agence Sheridan Activities) pour sa précieuse collaboration.