Dans son album concept mythique Histoire de Melody Nelson ( 1971 ) , Serge Gainsbourg fait référence à ce « Cargo culte » que vouaient les habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée à ces avions transportant des biens et des denrées diverses sur leur île du Pacifique. Punta Cana et la République dominicaine font partie de ces innombrables îles du monde, vivant presque exclusivement du tourisme, qui durant deux ans, ont vu leurs aéroports quasiment à l’arrêt à cause de la pandémie mondiale de Covid. Certes, ces insulaires n’en sont pas venus à invoquer les « dieux du métal » (avions-cargos) pour revenir à une vie normale. Mais une chose est sûre, à l’instar d’autres Caraïbéens, nombre de Dominicains ont éprouvé le « Cargo culte » durant cette sinistre période.
EN QUÊTE D’EUROPÉENS
2023 est pour la République dominicaine l’année d’un vrai retour à la normale avec un afflux de touristes venus du monde entier. Et pourtant, les Nord Américains viennent moins, ont pris d’autres habitudes comme celle de privilégier plutôt Miami et la Floride. De ce fait, les Dominicains cherchent à capter d’autres clientèles comme les Européens, en dépit d’une hausse conséquente du prix des vols. C’est ainsi que la compagnie française Air Caraïbes (qui assure la liaison Paris-Punta Cana-Port-au-Prince) a décidé de pousser cette destination pour sa prochaine saison (voir article lié). Même si les Européens et notamment les Français n’ont pas le même pouvoir d’achat en vacances que les Américains, le Grupo Puntacana, propriétaire et créateur de Puntacana (voir encadré), ne lésine pas pour accueillir le plus chaleureusement du monde les touristes du monde entier et leur proposer des visites de sites sublimes. Bien sûr, certains m’objecteront que rien n’est gratuit…