A l’instar d’autres destinations insulaires, la République dominicaine et Punta Cana ont longtemps été associées au « All inclusive ». Cette formule, traduction anglaise de pension complète, inclut l’hébergement, le petit déjeuner, le déjeuner, le diner mais aussi une collation à l’heure du goûter et certains alcools à volonté au bar. Attractif pour le développement d’un tourisme de masse, le All inclusive a connu un tel succès qu’il a pu dans une certaine mesure contribuer à dégrader l’image des destinations. « Nous sommes partis de ce tourisme et de cette consommation de masse qui a fait le succès de la République dominicaine. Mais, oui, clairement le mass market a beaucoup détruit l’environnement et nous avons pris conscience que notre île était en danger », explique Jake Kheel, vice-président du Grupo Puntacana et président de la Fondation éponyme destinée à expérimenter de nouvelles actions pour protéger l’environnement. Personnalité médiatique star dans le monde caribéen et américain, Jake Kheel est un innovateur en matière de durabilité. Il a lancé des projets créatifs pour rendre le tourisme dominicain plus compétitif et écologiquement durable.
L’UN DES PLUS GRANDS PROJETS DE RESTAURATION DE RÉCIFS CORALLIENS
Avec la Fondation, il a dirigé l’un des plus grands projets de restauration de récifs coralliens des Caraïbes. Il a aidé à concevoir et à mettre en œuvre Zero Waste, le plus grand programme intégré de déchets solides de la République dominicaine. Il dirige en parallèle le Center for Sustainability, un groupe de réflexion qui travaille avec certaines des meilleures universités du monde pour mener des recherches et concevoir des expériences liées au développement durable.
SENSIBILISER LES TOURISTES
Car c’est bien là toute la question qui se pose : le développement touristique et donc économique est-il compatible avec la protection de l’environnement ? Il nous répond sans concession et avec détermination par l’exemple : « Nous voyons souvent les entreprises comme le principal problème causant la pollution alors qu’elles sont la solution et détiennent toutes les clés technologiques, économiques et humaines pour opérer le changement environnemental », déclare le président de la Fondation Grupo Puntacana. « C’est notre responsabilité d’accélérer le changement auprès de nos visiteurs », ajoute-t-il insistant sur le fait que les acteurs majeurs du tourisme doivent sensibiliser voire éduquer les clients qui viennent du monde entier. Dans son livre Waking the Sleeping Giant: Unlocking the Hidden Power of Business to Save Our Planet, Jake Kheel utilise des exemples tirés de son expérience à Punta Cana pour démontrer comment les entreprises peuvent devenir les moteurs d’un programme de développement durable. D’autant qu’en République dominicaine, le changement climatique est une réalité : les températures demeurent élevées certes mais il s’agit surtout des ouragans qui sont plus intenses à chaque fois comme celui de septembre 2022 qui a fait de nombreux dégâts.
LOS OJOS INDIGENAS : UN SITE NATUREL D’EXCEPTION
Dans le genre protection de l’environnement, Los Ojos Indigenas est un site naturel remarquable. Situé au cœur de la réserve écologique du complexe, il offre une expérience unique et revitalisante. Niché dans une forêt improbable, le site est surtout connu pour ses piscines naturelles cristallines, alimentées par des sources d’eau douce souterraines. Créée pour des raisons éducatives, scientifiques et récréatives, la réserve Los Ojos Indigenas abrite également de nombreuses espèces d’oiseaux et des iguanes. Outre les baignades rafraîchissantes, le lieu offre également des sentiers de randonnée pittoresques à travers la forêt tropicale. Une façon de découvrir la République dominicaine autrement.