Échos Judiciaires Girondins : Quel est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivée au Tribunal de Commerce de Bordeaux ?
Caroline Ricou-Bourdin : « J’ai été gestionnaire dans des agences de l’ancienne Société des HLM de la Gironde, devenue Domofrance, puis en charge du droit de la construction, et je suis devenue avocate spécialisée en droit de la construction et droit commercial pendant 7 ans. J’ai quitté le Barreau pour travailler avec mon mari qui avait créé une société d’informatique, qui a été revendue en 2016. J’avais envie de revenir vers le droit et j’ai pu le faire grâce à l’ancien président André Garcia, qui souhaitait faire entrer des femmes au Tribunal de Commerce. J’ai été élue en 2004 et nous avons été 4 ou 5 à rejoindre le Tribunal. J’ai aussi une petite société de conseil juridique que je suis en train de solder. J’étais déjà très prise par le Tribunal en tant que présidente de Chambre, par conséquent pour remplir ces nouvelles fonctions, il faut savoir lever le pied de mes activités professionnelles. Quand on m’a proposé de prendre la présidence, j’ai pensé que je n’aurai pas le temps, et puis j’ai réfléchi, et finalement j’ai été élue ! »
EJG : Quels postes avez-vous occupés au sein du Tribunal ?
Caroline Ricou-Bourdin : « J’ai fait du contentieux, j’ai également appartenu à la Chambre de procédure collective, la chambre sociale. J’ai dû arrêter en raison d’une loi interdisant plus de 4 mandats. Nous avons été plusieurs à devoir partir, ça a eu un gros impact, et finalement, la loi est passée à 5 mandats. On m’a alors demandé de revenir. Je suis revenue en janvier 2020 en tant que présidente de Chambre. Il me reste 2 ans en tant que présidente du Tribunal, après je partirai, étant à la fin de mon mandat. »
EJG : Comment s’est passée votre élection ?
Caroline Ricou-Bourdin : « Sincèrement très bien. J’avais un collègue que j’estime beaucoup qui s’est également présenté. On a les mêmes valeurs, les mêmes desiderata. On est là bénévolement. Quand j’ai décidé de m’engager au Tribunal de Commerce, c’était un moyen pour moi de rendre à la société et à l’État tout ce qu’il m’a permis d’être et de faire. J’avais le choix d’entrer dans une association ou de m’impliquer dans quelque chose qui m’est proche et me correspond : appliquer le droit. On est là pour aider et permettre un support à la vie économique, à ce monde très particulier de la vie des entreprises, q…