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Droit collaboratif : Une autre résolution des conflits

LA TRIBUNE DU BARREAU DE BORDEAUX - Nous sommes tous régulièrement confrontés à des conflits, qu’ils soient d’ordre professionnel (litiges commerciaux, conflits entre associés) ou personnel (divorce, succession). Face à ces situations, le recours aux tribunaux semble souvent inévitable. Pourtant, il existe une alternative efficace et méconnue : le droit collaboratif.

Droit collaboratif

Mathilde MARAUD, présidente de l’association droit collaboratif Aquitaine (ADCA), avocate au Barreau de Bordeaux, Adeline SUBTIL, secrétaire de l’ADCA, avocate au Barreau de Bordeaux, spécialiste en droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine, Alrick METRAL, membre de l’ADCA, avocat au Barreau de Bordeaux, spécialiste en droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine © Louis Piquemil - Echos Judiciaires Girondins

Ce processus se distingue par son approche respectueuse des parties qui favorise la coopération et la recherche d’intérêts communs plutôt que l’affrontement de position traditionnel « demandes contre demandes » et souvent associé à la négociation « de marchand de tapis ». Cette pratique trouve ses racines aux États-Unis dans les années 1990.

Qu’est-ce que le droit collaboratif ?

Le droit collaboratif repose sur un principe simple : résoudre un conflit à l’amiable, toutes les parties et leurs avocats s’engagent à trouver une solution équilibrée, dans le respect des intérêts de chaque partie.

Contrairement aux procédures judiciaires classiques, qui peuvent être longues et coûteuses, cette démarche privilégie le dialogue et la coopération. Les parties concernées s’engagent contractuellement dans un processus de négociation soutenu par des avocats, afin de trouver des solutions mutuellement satisfaisantes.

Ce processus présente la qualité d’être cadré par cinq principes. Tout d’abord, il s’agit d’un travail en équipe, où avocats et parties collaborent étroitement pour trouver une solution équilibrée. Le recours à la juridiction est exclu, sauf pour l’homologation de l’accord final. La transparence est un élément clé, garantissant une communication ouverte entre les parties. Par ailleurs, une confidentialité renforcée est assurée tout au long du processus afin de protéger les échanges et les négociations.

Enfin, en cas d’échec des discussions, les avocats se retirent du dossier : celui qui a négocié ne pourra pas plaider devant le tribunal, garantissant ainsi l’intégrité et la neutralité du processus. Cette dernière règle permet de garantir une implication totale de tous dans la volonté de résoudre le conflit.

Ce processus présente également l’avantage d’être organisé en six étapes. Le processus commence par le récit des faits, raconté à la…

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