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Université de Bordeaux : les grands dossiers de la rentrée 2025-2026

Le président de l'université de Bordeaux, Dean Lewis, tenait le 15 septembre sa conférence de presse de rentrée. Satisfait de « la bonne attractivité de l'établissement », dont les inscriptions poursuivent leur progression, il a également détaillé les grands enjeux à venir pour l'université, notamment budgétaires.

Dean Lewis, Université de Bordeaux

Dean Lewis, président de l'université de Bordeaux, le 15 septembre 2025. © Jennifer Wunsch / Echos Judiciaires Girondins

Avec des effectifs étudiants en hausse, au-delà de 54 000 étudiants, cette rentrée 2025-2026 témoigne de « la bonne attractivité de notre établissement », s’est félicité lors de sa conférence de presse de rentrée Dean Lewis, président de l’université de Bordeaux, le 15 septembre. Cela posant néanmoins la question des effectifs encadrants et de la capacité d’accueil dans les campus, mais aussi du logement étudiant. D’autant qu’en dépit de la baisse démographique, « nous ne nous attendons pas à un ralentissement dans les années à venir », a-t-il précisé.

Défis

Développant les grands dossiers de l’année universitaire, et notamment la livraison d’importants travaux (l’opération campus) et le lancement de nouveaux (le regroupement des sites Inspe, le développement du réseau de chaleur universitaire Sud Métropole, etc.), la réforme de la formation des enseignants, la préparation du budget 2026 (avec la mise en œuvre des contrats d’objectifs de moyens et de performance) et les élections aux conseils centraux et à la présidence de l’université, il a également détaillé les sujets de préoccupation de l’université.

« Nous devons défendre l’université contre tout ce qui peut l’affaiblir »

« Nous devons défendre l’université contre tout ce qui peut l’affaiblir, notamment la défiance contre la science. Nous devons protéger nos budgets, en baisse constante malgré des dépenses contraintes supplémentaires qui augmentent. Nous devons améliorer les conditions de travail de nos personnels. Et prendre le virage de l’intelligence artificielle », a-t-il énuméré.

Situation budgétaire

En déficit structurel (- 6 millions d’euros en 2024, pour un déficit prévisionnel à 10 millions d’euros en 2025), comme la moitié des universités françaises, l’université de Bordeaux est parvenue à maintenir sa situation budgétaire jusqu’ici. Avec un budget initial 2025 présenté en déficit : 675 millions d’euros de recettes pour 718 millions d’euros de dépenses, l’établissement terminera l’année avec des fonds de roulement proches du seuil d’alerte.

« Nous avons quelques leviers d’action »

« Nous avons quelques leviers d’action, comme la dévolution de notre patrimoine, la captation d’investissements pour la recherche et l’innovation ou encore un fléchage repensé de notre trésorerie », rassure Dean Lewis. Surtout, l’université sera amenée à revoir son offre de formation et à prendre des arbitrages sur certains projets.