« Nous avons enregistré une baisse de 80 % de l’ensemble de l’activité notariale sur la deuxième quinzaine de mars, et il semblerait que nous nous dirigions vers une diminution encore plus sévère qui pourrait atteindre plus de 90 % pour la première quinzaine d’avril », a déclaré le président du Conseil supérieur du notariat (CSN), Jean-François Humbert, le 7 avril dernier au cours d’un webinar sur l’incidence de la crise sanitaire sur l’activité notariale, organisé par le Club des juristes.
UNE ACTIVITÉ TOTALEMENT SINISTRÉE
Depuis la mi-mars, les offices notariaux sont fermés au public et le télétravail a été massivement déployé. Mais il n’y a pas assez de travail pour tout le monde. « Environ la moitié des salariés des offices sont en chômage partiel », a relevé Jean-François Humbert. Les signatures qui ne requièrent pas de déplacements ou de rencontres physiques sont maintenues (donations, contrats de mariage, hypothèques, ventes immobilières sur plan) : le client signe alors une procuration à distance, au profit d’un collaborateur de l’étude. Les autres signatures sont différées ou, si elles ne le peuvent pas, il revient alors au notaire d’apprécier si le…