Elles sont toujours 12, comme les 12 bouteilles d’une caisse de vin ! Les Aliénor du vin de Bordeaux ont 30 ans, et reçoivent à cette occasion l’assemblée générale de l’association nationale Femmes de vin du 4 au 6 avril. Créée en 1994 par Françoise de Wilde (château Ripeau), Les Aliénor est la première association historique de femmes de vins. « Elle rassemble actuellement plus d’une vingtaine d’appellations contrôlées, cite Malika Faytout-Boueix sa présidente depuis 2019, Castillon, Saint-Émilion, Margaux, Saint-Estèphe, Haut Médoc, Entre-Deux-Mers, Blaye, Grave, Cadillac, Pessac-Léognan, Bordeaux Supérieur… ».
Soit plus de 350 hectares de vignes, et 1 500 000 bouteilles (toutes couleurs confondues) produites par an. De quoi faire le tour du vignoble bordelais !
Dégustation à Darwin
L’association (qui n’est pas ouverte) rassemble donc des femmes à la tête de propriétés dans le vignoble qui se mettent en commun sur les salons : elles étaient ainsi présentes au dernier Wine Paris. L’objectif est commercial, elles partagent leurs fichiers clients, mais pas seulement. « C’est un soutien collectif, assure Malika Faytout-Boueix, on échange beaucoup sur nos actualités. »
Les Aliénor sont régulièrement sollicitées pour animer des événements sur le thème de la place des femmes dans le vin. « Elle a beaucoup évolué, estime Malika Faytout-Boueix, nous avons été par exemple invitées à l’association œnologique de Sciences-Po pour échanger sur le sujet. » Elles participent également à des dégustations locales comme celle organisée à Darwin.
Master class
Les Aliénor font également partie de l’association Femmes de vin, créée en 2009 par des femmes vigneronnes du Rhône, qui rassemble 10 associations viticoles régionales dans différents vignobles : Rhône, Languedoc, Champagne, Alsace, Loire, Provence, Bourgogne, Beaujolais et Bordelais ! Depuis 2013, elles organisent chaque année une A.G. de 3 jours durant lesquels elles visitent le vignoble qui reçoit.
Cette année ce seront donc les Aliénor qui officieront autour d’événements ludiques : promenade en bateau sur la Garonne, en petit train dans les vignes de Saint-Émilion, mais également lors de master class à la Cité du Vin ou de l’assemblée générale où chaque association va présenter son action de l’année. « Il y a également tous les échanges lors de discussions informelles qui sont vraiment intéressants, se satisfait Malika Faytout-Boueix, les problématiques qu’on rencontre sont souvent les mêmes, c’est à la fois très stimulant et encourageant ! »
« La place des femmes dans le vin a beaucoup évolué »