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Coup de cœur de Philippe : Anseillan l’autre Pauillac

Cette semaine, notre chroniqueur Philippe Maurange vous propose de déguster un verre d’Anseillan 2018.

Anseillan

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Il est assez rare qu’un premier cru classé en 1855 exprime dans un vin une nouvelle facette de son terroir, celle d’un vin plus accessible révélateur d’une touche sincère et singulière, tout simplement différente. En gardant ses particularismes liés à l’origine de son terroir, Anseillan 2018 n’est ni un nouveau vin (bien que ce soit le premier millésime produit) élaboré par l’équipe du Château Lafite Rothschild et encore moins un second vin. Il est en fait issu de parcelles de vignes plantées sur ce fameux lieu-dit dont il porte brillamment le nom. Une vigne que Saskia de Rothschild peut observer des fenêtres du château, au somment d’un affleurement rocheux à la lisière des marais, des forêts et des champs ou paissent quelques vaches. Un environnement d’exposition nord, bien protégé des mouvements humains, bénéficiant d’une douce biodiversité sur un terroir à dominante argileuse. En plus
de son vignoble, Anseillan constitue un hameau cadastré depuis le XVIe siècle qui fut intégré à Lafite Rothschild en 1970. C’est donc un nom qui résonne dans l’histoire de ce cru depuis maintenant plus d’un demi-siècle. Les vignes (merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc et petit verdot) situées autour du hameau d’Anseillan font actuellement l’objet d’un travail intense, qui permet de tester de nouvelles techniques culturales, d’observer les pratiques et d’essayer de les mettre en œuvre pour découvrir les liens entre la vigne et la biodiversité. Ici, le monde vivant est traité de manière responsable, durable et avec le plus grand respect. Plus qu’un château, Anseillan est un vin à part entière pour déguster une autre expression du terroir de Lafite.

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