Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

SPAC à l’attaque !

Depuis le début de 2020, l’actualité financière est rythmée par l’annonce de l’introduction en bourse d’un nouveau SPAC (Special Purpose Acquisition Vehicle). Créées au début des années 2000, ces structures connaissent un engouement inédit : tous les leaders de l’économie mondiale de marché en sont actionnaires.

SPAC

Xavier Niel, Moez-Alexandre Zouari et Matthieu Pigasse, associés dans le SPAC 2MX Organic © Jean-Christophe Marmara / Le Figaro

Comme d’habitude, les États-Unis sont à la pointe : à Wall Street, 227 milliards de dollars ont été levés par 700 SPAC en un peu plus d’un an. Créées au début des années 2000, et tombées dans un quasi-oubli depuis, ces structures connaissent un engouement inédit : tous les leaders de l’économie mondiale de marché en sont actionnaires. Mais pas seulement. Des gloires du sport (Colin Kaepernick) ou de la musique (Jay Z) vantent leurs mérites, leur offrant ainsi une large tribune médiatique. L’Europe et la France ont suivi ce mouvement avec un léger décalage. De Bernard Arnault à Xavier Niel en passant par Matthieu Pigasse ou François Pinault, tous ces capitaines d’industrie sont parties prenantes de ce must-have des marchés financiers illustrant la déclaration de Peter Atwater dans le Wall Street Journal du 23 janvier dernier : « If you don’t have your own SPAC, you’re nobody ».

Au départ, le SPAC se résume à quelques actionnaires ayant pignon sur rue

Mais, au fait, c’est quoi un SPAC ? C’est une coquille vide, donc sans activité commerciale initiale, qui a récolté des fonds collectés auprès du public lors de son introduction en bourse (Initial Public Offering, IPO). La plupart des introductions se réalisent à New York et à Amsterdam dont les règles de marché sont souples aux yeux des investisseurs. À Paris, dont les règles sont plus rigides, seul 1 SPAC est actuellement coté (2MX Organic). 3 autres pourraient l’être en 2021. Au départ, le SPAC se résume donc à quelques actionnaires ayant pignon sur rue et à une équipe de gestionnaires spécialisés dirigée, le plus souvent, par un banquier d’affaires réputé comme Thidjane Thiam. Cet assemblage de sponsors connus et de professionnels patentés doit stimuler l’appétit des investisseurs lors de l’IPO et gonfler les capitaux disponibles du SPAC. 15 % des fonds levés couvrent les frais de gestion. Les 85 % restants sont bloqués et seront utilisés pour acquérir une ou plusieurs entreprises non encore cotées, généralement dans un secteur spécifié à la création. Par exemple, 2MX Organic…

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