Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Conséquences : de l’absence de mise en place du CSE au 1er janvier 2020

1. LE PRINCIPE : AUCUNE PROROGATION DES MANDATS N’EST POSSIBLE

L’Ordonnance Macron qui a instauré le Comité Social et économique avait organisé une période de transition aboutissant à la mise en place de la nouvelle instance au plus tard au 31 décembre 2019. Le ministère du Travail a rappelé en conséquence qu’au 1er janvier 2020, tous les mandats en cours des anciennes instances représentatives du personnel ont pris fin et que les mandats ne pouvaient pas être prorogés au-delà de cette date. Même un accord collectif unanime ne peut décider du contraire.

2. DES EXCEPTIONS : LA PROROGATION EST POSSIBLE QUAND UN CONTENTIEUX A RALENTI LE PROCESSUS ÉLECTORAL

– Saisine de la DIRECCTE

Dans la première situation, la prorogation est possible lorsqu’au 31 décembre 2019 la DIRECCTE est saisie :

• D’un litige portant sur la décision unilatérale de l’employeur fixant le nombre et le périmètre des établissements distincts,

• Ou d’un désaccord sur la répartition des sièges entre les différentes catégories de personnel et la répartition du personnel dans les collèges électoraux.

Le processus électoral a donc été suspendu jusqu’à la décision administrative et a entraîné la prorogation automatique des mandats des élus en cours jusqu’à la proclamation des résultats du scrutin, y compris au-delà du 31 décembre 2019.

– Saisine du Tribunal d’Instance

La seconde hypothèse permettant de prolonger les mandats du Comité d’entreprise ou du CHSCT réside dans la saisine du Tribunal d’Instance avant le 31 décembre