Ses deux fondateurs le considèrent comme « une aventure collaborative ». Le groupe Umake, fondé par Anthoni Cabrera et Édouard Martin en 2022, est né de la rencontre en 2012 de ces deux diplômés d’école de commerce. « Nous avons fait nos armes chez Akka Technologies, une ESN (entreprise de services du numérique, NDLR) et multinationale d’ingénierie et conseils en technologies », retrace Édouard Martin, co-CEO d’Umake.
« En quête de sens », se considérant comme « des recruteurs voulant développer la dimension de coach-carrière », ils lancent en 2017 la filiale de Davidson Consulting en Aquitaine, avec une centaine d’employés. « Puis en 2021, nous avons revendu nos parts. Et en 2022, nous avons racheté la société Umake, avec une quinzaine de collaborateurs », poursuit Anthoni Cabrera, co-CEO.
En 2025, cette société de conseil en ingénierie (développement, data/IA, infrastructures cloud, DevOps, gouvernance de projet, etc.) emploie désormais 130 collaborateurs, et dispose, en plus de son siège bordelais, de filiales à Lyon, Toulouse, Paris, et bientôt Nantes.
Betclic, Cultura, Cdiscount
Umake met à la disposition de ses clients des consultants expérimentés dans des secteurs tels que la banque, la finance et l’assurance, l’e-commerce, l’industrie aéronautique et la santé. À Bordeaux, Umake travaille pour Betclic, Cultura ou Cdiscount. « Notre clientèle, composée de grands comptes, PME et start-up est diversifiée, ce qui nous permet de ne pas avoir de dépendances, et de donner le choix de leurs missions à nos collaborateurs. L’humain est notre priorité. Nous avons souhaité un modèle de société horizontal », assure Anthoni Cabrera.
« Nous avons souhaité un modèle de société très horizontal »
Toutes les fonctions supports se trouvent au siège, et chaque agence dispose de son directeur pour développer sa stratégie localement. Le groupe Umake détient au moins 60 % de chaque filiale, créée à partir de rien ou acquise par croissance externe. Et lorsque les équipes atteignent leurs objectifs, les directeurs deviennent associés et obtiennent des parts.

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Culture d’entreprise
Pour développer la culture d’entreprise, les deux dirigeants ont acheté les locaux de leur siège bordelais, un magnifique immeuble qu’ils ont réhabilité rue Turenne, où ils reçoivent régulièrement leurs équipes. « Nous investissons pour nos collaborateurs. Et multiplions les moments de partage pour que, même lorsqu’ils travaillent chez un client, ils se sentent Umake », affirme Édouard Martin.
Les deux dirigeants ont aussi recruté une responsable qualité-RSE, qui coconstruit avec les directeurs une feuille de route. Fondée sur quatre piliers : gouvernance RSE, numérique responsable, développement durable et social, cette stratégie vise à obtenir le label Ecovadis (« une exigence du marché », admet le co-CEO) et le label RSE Lucy à l’horizon 2027. Enfin, les deux compères ont pris part cette année à la Convention des entreprises pour le climat.
« Tout cela nous permet d’avoir une vision globale et une stratégie coécrite avec nos salariés, que nous voulons mettre à profit de nos clients, à qui nous envisageons de proposer une offre RSE », assure Anthoni Cabrera.
Écosystème à 360°
Si Umake représente environ 80 % de l’activité du groupe, Anthoni Cabrera et Édouard Martin ont également acquis la société de chasseurs de têtes Connity, créée par le directeur associé de Umake Aquitaine, Alexandre Mikol ; et ont fondé une spin-off, Forge-it, qui a développé la plateforme de logiciels de bureau, Astrolabe. « Nous proposons ainsi du conseil, du recrutement et du logiciel. L’idée était de construire un écosystème à 360° », résume Édouard Martin.
Insatiables, les deux entrepreneurs se sont lancés en parallèle dans des activités de conseil stratégique aux jeunes dirigeants, via une société de coaching basée à Dubaï et comme business angels. « Nous avons investi dans les start-up locales Locuta (solution de callbot), Daily Solution (logiciel de gestion de flotte), Melba (application pour faire durer les couples) ou Balaway (solution B2B pour marchands de biens). Nous aimons énormément l’activité de marchand de biens », confient Anthoni Cabrera et Édouard Martin.
Le dénominateur commun de leurs activités : « travailler en prenant du plaisir. Tout ce que nous faisons nous plaît », affirment-ils. Et ils semblent bien décidés à ne rien s’interdire.