La composition dramatique, le goût pour le surnaturel et la lumière spectaculaire de l’œuvre sont les caractéristiques de la peinture de John Martin dont l’œuvre s’inscrit dans la tradition du Sublime cultivée par la veine fantastique du romantisme anglais. Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux est le seul musée français, après le Louvre, à posséder une œuvre de l’artiste. Dans « Macbeth et les trois sorcières », John Martin fait référence au chef-d’œuvre de Shakespeare (extrait de la scène 3 de l’acte I). Les silhouettes de Macbeth et de Banquo, tous deux alors généraux de l’armée du roi, se dessinent sur un promontoire rocheux, orientés en direction des trois sorcières qui, dans leur apparence diaphane, s’éclipsent et se mêlent aux nuages. En haut à droite, un jet de peinture très fluide zèbre le ciel d’un éclair surnaturel, précédant la disparition des sorcières.
Récemment acquise sur le marché de l’art londonien, cette œuvre sera présentée dans la prochaine exposition du musée : British Stories, conçue avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre. Riche d’une importante collection d’œuvres britanniques, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux propose une programmation qui hisse haut les couleurs de l’Union Jack. Composée de deux expositions présentées successivement : British Stories au musée et Absolutely Bizarre ! à la Galerie des Beaux-Arts à partir de juin 2021, elle met à l’honneur la peinture britannique, encore méconnue en France, tout en rendant hommage aux relations historiques entre la Grande-Bretagne et l’Aquitaine ainsi qu’au jumelage entre Bordeaux et Bristol.