460, c’est en millions de tonnes, la quantité de plastique produite en 2019, un chiffre qui a doublé en 20 ans alors que l’alarme a été tirée fort dès les premières études sur son impact nocif sur la santé et la biosphère dans les années 70. La pandémie de Covid-19 a quant à elle exacerbé l’usage des plastiques à usage unique faisant exploser la quantité de déchets : rien qu’en 2020, la consommation des matières plastiques a augmenté de 2,2% par rapport à 2019, engendrant 353 millions de tonnes de déchets (contre 156… 20 ans plus tôt). Or 99% des polymères sont issus de la pétrochimie, représentant 4,5% des émissions de gaz à effet de serre.
Retrouvez la note de veille d’Unitec LES BIOPOLYMÈRES, L’ALTERNATIVE ÉCOLOGIQUE AU PLASTIQUE
L’utilisation croissante des plastiques et leur production ne sont pas sans conséquence sur l’environnement : augmentation des émissions de carbone, rejets de produits chimiques participant à la dégradation de la couche d’ozone et à la contamination des sols et des nappes phréatiques.
Le besoin d’alternatives respectueuses du climat est impératif !
Existent-elles ? Bonne nouvelle, OUI.
Depuis une dizaine d’années, des solutions dites « biologiques » de production de plastique affluent et misent sur les « bioplastiques » ou « biopolymères », dans une logique d’économie circulaire : tout déchet est transformé en ressources.
En France, depuis février 2020, une loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire fait des plastiques à usage unique, des microplastiques et des plastiques issus de la pétrochimie des ennemis de premier ordre ! D’ici 2040, la France devra s’être débarrassé des matières plastiques synthétiques.

© Shutterstock
Les biopolymères, pères de bio-changements
Qu’est-ce qu’un polymère ? C’est une macromolécule composée de répétitions de petites unités chimiques appelées monomères, lesquels, reliés entre eux par des liaisons chimiques, forment une chaîne moléculaire longue et continue. Lorsque plusieurs de ces chaînes polymériques se regroupent, elles forment un matériau polymère. Et de convoquer l’image du plat italien par excellence – les spaghetti – pour se faire une idée plus précise… « Pris individuellement, le spaghetti n’a pas de propriété mécanique particulière. Mais quand les pâtes sont toutes entrelacées, cela forme un matériau entier avec une bonne tenue mécanique. C’est le même principe pour un matériau polymère » avance Antoine Brège, docteur et spécialiste en polymère biosourcés, CTO de la start-up Dionymer (voir encadré).
Deux grandes catégories existent : les polymères naturels, qui se trouvent dans la nature (comme les protéines, les amidons, les gommes arabiques, l’ADN, la cellulose, etc.) et les polymères synthétiques, qui sont fabriqués par l’homme (comme le polyéthylène, le polypropylène, le PVC). On retrouve donc ces matières partout, tout autour de nous.
Quant aux bioplastiques, il…