Justice prédictive, mythe ou réalité ? Tel était le sujet de la table ronde qui rassemblait autour de Nathalie Malicet, présidente de la Compagnie des experts de Justice à Bordeaux, Robert Chelle, juge à la cour d’appel et Aymard de Malafosse, juge à la cour administrative, le vice-bâtonnier Pierre Gramage et Louis Larret-Chahine, co-créateur de la plateforme Predictice. Un robot pour prédire les décisions de justice ? Un fantasme alarmant peut-on conclure après ce débat. « Les avocats ou juges robots, je n’y crois pas ! », a assuré Pierre Gramage. D’où vient cette peur de la machine qui se substitue à l’homme ? Tout d’abord, cette méprise proviendrait d’une mauvaise traduction, un glissement sémantique qui nous laisserait entendre que la justice prédictive prédit les jugements.
« Il faudrait plutôt dire justice prévisible », a estimé Louis Larret-Chahine. Pour Nathalie…