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Dionymer : polymères d’avenir

PESSAC. Créée par trois ingénieurs chimistes, la start-up Dionymer développe des polymères produits à base de biodéchets alimentaires. Alors que son pilote préindustriel à Mérignac est en cours d'installation, elle espère passer à l’échelle industrielle d’ici à 2030 pour proposer une alternative aux polymères issus de la pétrochimie.

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Guillaume CHARBONNIER (COO), Antoine BRÈGE (CTO) et Thomas HENNEBEL (CEO), tous trois cofondateurs de Dionymer. © D. R.

Un polymère 100 % biosourcé, issu de l’économie circulaire et 100 % biodégradable. La proposition de valeur de Dionymer a tout pour séduire. Créée fin 2021 à Pessac par Thomas Hennebel, Antoine Brège et Guillaume Charbonnier, trois ingénieurs qui se sont rencontrés il y a une dizaine d’années sur les bancs de l’école de chimie de Bordeaux (Ensmac/ENSTBB), la start-up Dionymer répond à leur « volonté d’avoir une nouvelle approche de la chimie des matériaux », assure Thomas Hennebel, CEO.

Passionnés par le biomimétisme, les trois amis décident « d’observer comment la nature fabrique des biopolymères, 99 % des matériaux organiques actuels provenant du pétrole », constatent-ils. Ils développent alors un procédé de fermentation bactérienne. « Nous avons choisi une bactérie que l’on nourrit de biodéchets alimentaires, issus de compost. Elle les transforme et les stocke sous forme de polymères de type PHA. Ils sont ensuite extraits et séchés afin d’obtenir une poudre », explique Thomas Hennebel.

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Une fois obtenus, les polymères sont séchés sous forme de poudre. © D. R.

Étape préindustrielle

Pour produire 1 kilogramme de polymères, 40 kilogrammes de déchets bruts (contenant 75 % d’eau), livrés par le collecteur girondin BicyCompost, sont n…