Ils ont tenu à mettre leurs bérets (gascons ? basques ? béarnais ?) pour la photo. Copains comme cochons, anciens colocataires durant leurs (folles) années étudiantes et associés pour le meilleur, Vincent Bernard-Comparat et Arthur Edange sont les fondateurs de l’enseigne Gueuleton. La chaîne de restaurants et de service traiteur est à leur image : conviviale, surfant sur le bon goût du terroir mais aussi ciblée et exigeante.
Chasse, pêche et tradition
Ces deux-là devaient se rencontrer : « C’était un mariage arrangé », s’amusent-ils. Pendant leurs études bordelaises – Vincent en école hôtelière avec spécialisation entrepreneuriat, Arthur d’expert-comptable – les deux compères (originaires du Lot-et-Garonne pour le premier, du Gers pour le second) partagent leur appartement en colocation (leurs parents sont amis) et très vite un même goût pour les grandes tablées remplies de victuailles et de bons vins. Gueuleton n’est pas le fruit d’un brainstorming mais plutôt une équation à plusieurs inconnues qui s’est construite au fil des années et des rencontres. Première pièce à l’édifice, les deux amis créent un groupe Facebook. Ils y véhiculent leurs valeurs : la ruralité, la chasse, le côté bon vivant, le partage, la convivialité. Ils aiment fédérer et commencent à organiser des repas à thème : escargots, foie gras, cochon de lait, fruits de mer, dans différents lieux (Brasserie Bordelaise, Bistrot du Fromager, Elio’s…). Ils y associent une billetterie – YuTicket – et la formule marche très bien. Gueuleton est sur les rails, le compte Facebook passe de 200 à 10 000 abonnés. Deuxième pierre de l’édifice, Vincent soutient son mémoire de fin d’étude à l’Inseec. Son sujet : Gueuleton. « Ce n’est pas un travail de fin d’année mais plutôt un business plan », lui signifie l’examinateur.
Vincent Bernard-Comparat et Arthur Edange, les bons vivants de Gueuleton dans le restaurant de Bordeaux © Louis Piquemil – Échos Judiciaires Girondins
Dupliquer le modèle
Il est temps pour les deux amis de trouver une nouvelle dimension. En 2013, ils décident de s’associer pour ouvrir un bar à vins à Agen en partenariat avec Plaisirs du vin (qui est à la fois grossiste, caviste et agent) : « C’était notre premier repaire des bons vivants, en mode bar à vins, charcuteries et fromages pour l’apéro », explique Vincent Bernard-Comparat. Deux ans plus tard, ils décident de « dupliquer » le modèle d’abord à Royan, puis Nérac, et enfin Pau. « Ce sont des rencontres, des personnes qui sont venues au rest…
