Parmi les secteurs qui ont bénéficié du confinement, il figure en bonne place : le bio, dont la consommation a explosé. C’est ce que dévoile Natexbio, fédération de syndicats qui représente quelque 5 000 entreprises du secteur (40 000 collaborateurs et 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires). Le 18 juin, lors d’une conférence de presse en ligne, la fédération annonçait la tenue de son salon annuel Natexpo, à Lyon, les 21 et 22 septembre, et proposait un décryptage de la récente évolution et des tendances à venir.
Tout d’abord, « la crise sanitaire a été un accélérateur de tendances », analyse Pierrick de Ronne, président de Natexbio, évoquant le local, le circuit court, ou encore le commerce équitable. Durant la crise, la demande a crû dans tous les circuits de distribution, d’après une étude de BioLinéaires et Ecozept : dans les grandes surfaces, les ventes d’aliments bio ont fait un bond de 63 % en valeur sur la première semaine de confinement, par rapport à la même période en 2019. Et neuf magasins spécialisés bio sur 10 ont vu croître leur chiffre d’affaires. Chez eux, le montant moyen des paniers a nettement augmenté (environ + 55 %). En termes de produits, si les fruits, légumes et produits laitiers restent en tête, d’autres ont vu leur demande augmenter, dont les légumes secs (+ 4 %), les pâtes, riz et céréales (+ 3 %), mais aussi les surgelés (+ 4 %). « La forte accélération du surgelé durant la crise est probablement liée à l’arrivée de nouveaux entrants qui ont reporté leur manière traditionnelle de consommer sur le bio », analyse Valérie Lemant, gestionnaire d’événements chez Natexpo. De fait, la tendance est massive : les boutiques bio ont vu arriver 22 % de nouveaux cli…