Échos Judiciaires Girondins : À la tête d’une entreprise de peinture basée à Bazas, vous êtes investie depuis plusieurs années dans différentes institutions et fédérations, quel est votre parcours ?
Nathalie Laporte : « J’ai un parcours très atypique. J’ai été pendant des années secrétaire de direction, d’abord dans les assurances, puis chez un artisan miroitier. Ce premier contact avec l’artisanat m’a beaucoup plu. Lorsque mon mari, artisan peintre, est parti à la retraite, la reprise de l’entreprise familiale (créée il y a 59 ans par mon beau-père) s’est posée. J’ai décidé alors de reprendre le flambeau. Pour être légitime auprès de l’équipe, j’ai suivi l’école des compagnons du Tour de France à Floirac. J’ai appris à faire des métrés et toutes les techniques, avec une mention complémentaire de décoration d’intérieur : stuc, enduit décoratif… c’est notre marque de fabrique ! »
EJG : Qu’est-ce qui vous a poussée à vous engager pour représenter vos pairs ?
Nathalie Laporte : « Tout d’abord, la confiance que m’ont témoignée les différents présidents de la FFB (Fédération Française du Bâtiment) dont je fais partie depuis 15 ans. J’aime l’artisanat, et j’ai eu envie de m’engager. J’avais aussi un mandat national au bureau de l’UPMF (Union Professionnelle des Métiers de Finition). Il y a un moment où on m’a dit : « Toi il faut que tu y ailles. Tu aimes trop l’artisanat et accompagner tes collègues. » Sachant qu’on rajoutait : « Tu vas y aller mais tu vas perdre ! » J’ai toujours souhaité m’investir, pour les gens, pour l’artisanat, c’est une vraie passion. Tout ce savoir-faire, cette inspiration me nourrit chaque jour. Je rencontre des gens formidables. Naturellement, je pense que j’ai cette mission-là. »
EJG : Vous avez finalement été élue présidente de la CMA Gironde en 2016. Comment avez-vous réussi ce challenge ?
Nathalie Laporte : « Les chambres des métiers sont utiles justement sur les territoires parce que l ’artisan a besoin d’immobilier d’entreprise et d’accompagnement. J’ai axé ma 1re campagne sur le thème de la proximité, c’est vraiment mon crédo. Après 90 ans de Capeb-U2P (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment-Union de proximité), il fallait rajeunir, moderniser. Nous, on était sur des strapontins. Pour cette mandature, je vais laisser tous les élus participer aux commissions territoriales, car des artisans ont voté pour eux aussi. Clairement, faire des réunions artisanales sur les territoires, aller au-devant des collègues, poser des questions pour savoir ce…