Les Echos Judiciaires Girondins : Alors que les journées de mobilisation contre la réforme des retraites se multiplient en France et en Gironde, vous avez fait part de l’inquiétude du monde économique que vous représentez et du ras-le-bol des commerçants. Que vous disent-ils lorsque vous allez à leur rencontre ?
Patrick Seguin : « Je constate sur le terrain, particulièrement chez les commerçants, une fatigue et une lassitude. On compte 110 000 entreprises en Gironde. Parmi elles, 30 000 commerces qui représentent 130 000 emplois. Ce sont souvent des particuliers qui ont franchi le pas d’acheter ou louer un fonds de commerce. Et c’est ce fonds de commerce qui constituera leur retraite le moment venu. Or ces fonds perdent de la valeur avec la baisse du chiffre d’affaires liée aux journées de manifestation.
Bien entendu, nous sommes favorables au droit de grève. En revanche, quand cela impacte profondément des personnes qui connaissent la même situation que ceux qui manifestent, il faut trouver d’autres solutions pour agir contre le gouvernement. »
EJG : Quelles pourraient être ces solutions ?
P.S. : « La proposition de médiation formulée par Laurent Berger (le secrétaire général de la CFDT) est, selon moi, excellente. Le gouvernement ne devrait pas refuser cette médiation qui est l’outil ad…