ïkos, qui réunit neuf structures issues de l’économie sociale et solidaire Ïkos, a ouvert il y a un an une boutique dans le quartier Ginko à Bordeaux. Un choix qui n’était pas anodin, rappelle le collectif. « Labellisé éco-quartier, Ginko offrait à ïkos un terrain d’expérimentation idéal en vue de l’ouverture à deux pas de là du futur village du réemploi en 2027. » En un an, la boutique a accueilli plus de 10 000 clients. « Un chiffre qui révèle un ancrage progressif dans un quartier en pleine mutation et confirme le potentiel du village », commente le collectif.
La fréquentation est toutefois légèrement en deçà des attentes initiales. « Cette réalité reflète les défis auxquels les acteurs du réemploi font face aujourd’hui : la concurrence du neuf à très bas coût, l’essor des plateformes de seconde main en ligne et d’une visibilité numérique dominée par les grandes plateformes », explique-t-il. Mais pas de quoi décourager le collectif qui prépare la création du Village ïkos, un écosystème de 12 000 m² qui réunira un centre de tri, une recyclerie créative et une galerie marchande du réemploi. En 2024, les neuf structures ont collecté près de 8 000 tonnes d’objets dont 2 775 tonnes ont été réemployées par une centaine de personnes en insertion.