« C’est un événement juridique majeur » pour le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic. « Une étape primordiale » pour le fondateur de l’écosystème Darwin, Philippe Barre. La signature, le 27 août, d’un bail emphytéotique administratif entre la ville de Bordeaux et la foncière solidaire Darwin pour l’exploitation de deux hangars d’une surface totale de 6 000 m2 met un terme à plusieurs années de conflit concernant l’occupation de ces bâtiments qui abritent notamment le skate park et le bric-à-brac d’Emmaüs.
Un foncier stratégique
Alors qu’initialement, le plan d’aménagement de la ZAC Bastide Niel, prévoyait la démolition de ces deux bâtiments, principalement destinés à des logements sociaux et à un parking, la mairie a finalement fait l’acquisition de ces hangars, fin 2024, auprès de la SAS d’aménagement Bastide Niel, pour 2,1 millions d’euros. Elle en confie désormais les clés à Darwin.
De quoi donner de la visibilité aux associations de l’écosystème qui s’y sont installées dès 2011 et dont l’installation était menacée depuis la perte des autorisations d’occupation temporaire (AOT) en 2017. « Sans ces hangars associatifs, sans cette vie associative, Darwin ne serait pas Darwin », a rappelé Philippe Barre.
De son côté, la collectivité se félicite de l’acquisition d’un foncier stratégique. « Nous avons trouvé le meilleur compromis pour les deux parties » se félicite Delphine Jamet, adjointe au maire chargée de l’administration générale.
Nous avons trouvé le meilleur compromis pour les deux parties
Ecosystème Darwin, Bordeaux © Shutterstock
4,70 M€ de travaux
Charge désormais à Darwin de gérer et entretenir ces hangars et de veiller à la bonne occupation des lieux. Dans le cadre de ce bail, Darwin dispose de trois ans pour réaliser les travaux de rénovation estimés à 4,7 millions d’euros. À l’issue de cette période, la redevance annuelle s’élèvera à 35 000 euros pour une durée de 30 ans. Un point d’étape financier sera effectué entre les deux parties au bout de dix ans d’exploitation qui pourra conduire à des réajustements.
La redevance annuelle s’élèvera à 35 000 euros pour une durée de 30 ans.
Pour concilier vocation économique et viabilité économique, il a été convenu qu’au moins 65 % de la surface sera dédiée à des associations. « Pour nous, il était essentiel de maintenir l’ambition à ce niveau-là. L’originalité de notre aventure darwinienne est de démontrer que grâce à une dimension économique mesurée, soutenable, responsable, nous pouvons réussir à soutenir des activités citoyennes, associatives, culturelles, sportives », témoigne Philipe Barre.
La surface restante plafonnée à 35 % pourra accueillir des activités commerciales et artisanales dont les revenus garantiront la pérennité financière du projet.
