Notre économie se porte bien, ou en tout cas, mieux que ses consœurs européennes. Au 2e trimestre 2023, la croissance du produit intérieur brut – le PIB, c’est-à-dire la somme des richesses crées par les agents économiques – a augmenté de 0,5 %, soit 5 fois plus qu’au 1er trimestre selon l’INSEE (2023). Dans ses dernières projections macroéconomiques parues en juin, la Banque de France table sur une croissance annuelle de 0,7 % pour 2023. Le gouvernement parie toujours sur une croissance de 1 %.
Cette performance est à souligner pour, au moins 2 raisons. D’une part, la croissance en Allemagne recule de 0,4 % au 2e trimestre et les prévisionnistes anticipent une récession pour 2023 du fait du poids de l’industrie métallurgique et manufacturière dans un contexte de repli de la demande de ses clients étrangers. D’autre part, la bonne performance de l’économie française s’explique par le commerce extérieur, traditionnel tendon d’Achille depuis 20 ans. En effet, le commerce contribue positivement à la croissance (+ 0,7 %) portée par le dynamisme de nos exportations (+ 2,6 %). Dans le détail, les exportations de matériel de transports ont bondi de 11,2 % suivies de près par les opérations de cokéfaction et de raffinage (+ 10,3 %).
Consommation de ménages en baisse
En revanche, le moteur séculaire de notre économie, la consommation des ménages, a baissé de 0,4 % au 2e trimestre 2023 après avoir été nulle au 1er trimestre. Nous consommons moins. La faute à l’inflation ! Son rythme annuel, en juin, est de 4,5 %. Elle est certes en repli par rapport à 2022 (5,2 %) mais reste à un niveau très élevé par rapport à la décennie 2010. L’analyse des composantes de l’inflation montre que l’augmentation des prix de l’alimentation s’élève à 13,7 % sur un an. Le coût de notre panier freine notre consommation et se répercute sur nos autres dépenses telles que l’habillement ou les services. La baisse de la demande intérieure implique…