Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Jeux vidéo : la success story bordelaise

Stéphane Bonazza, business developer pour le studio bordelais Shiro Games, est le nouveau président de l’association Bordeaux Games, qui représente l’écosystème du jeu vidéo dans la région. Il nous explique d’où viennent le succès et l’attractivité de Bordeaux dans cette industrie si particulière. Et nous dévoile ses projets à venir. Entretien.

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Échos Judiciaires Girondins : Quelles sont les missions de Bordeaux Games et qui sont ses membres ?

Stéphane Bonazza, business developer chez Shiro Games, est président de Bordeaux Games depuis septembre. ©D.R.

Stéphane Bonazza : « Bordeaux Games représente les studios de développement, les free-lance et les entreprises de 3 à 250 salariés qui travaillent autour du jeu vidéo en Nouvelle-Aquitaine. Mais aussi des écoles et des programmes académiques, comme l’École des métiers de la création, Brassart, 3iS, ICV, e-artsup, etc. L’association a été créée en 2007 avec la mission de « favoriser la compétitivité et la visibilité des entreprises locales de la filière jeu vidéo ». Sa raison d’être est donc de structurer et de fédérer les adhérents. Nous animons la communauté et favorisons l’échange de connaissances, en organisant notamment des keynotes et des after works, où les sociétés se retrouvent pour échanger. Cela permet de créer un système de mutualisation et d’accélération, où chacun va partager son expérience en termes de gestion (finance, juridique…), de création ou même d’organisation. Nous travaillons également avec le CNC, qui est notre organisme de tutelle, pour aider nos studios à demander des subventions. »

 

EJG : Vous avez également un rôle de représentation de l’écosystème…

B. : « Nous avons le désir d’expliquer ce qu’est notre industrie, ce que sont nos métiers, donc nous organisons des manifestations start pour accompagner les jeunes écoliers de 3e à découvrir les métiers du jeu vidéo. Par ailleurs, le SNJV crée chaque année un référentiel métier auquel nous participons. Il est important de renvoyer un maximum d’informations pour structurer la filière et connaître les enjeux, les évolutions, les types de métiers requis.

Nous représentons également les adhérents sur tous les salons du jeu vidéo. On coordonne ces manifestations avec leur calendrier, avec les produits qu’ils proposent. Sur ces événements-là, on travaille avec Business France, en France et partout dans le monde. On est aussi partie prenante, de façon directe ou indirecte, dans tous les événements organisés en Nouvelle-Aquitaine. Nous sommes d’ailleurs en train de multiplier les événements en ligne pour retrouver la dynamique cassée par le Covid. »

 

EJG : Quel a été l’impact de la crise et du confinement sur le secteur du jeu vidéo ?

B. : « Le Covid est un passage difficile pour l’ensemble des acteurs, mais nous avons la chance d’avoir pris le virage numérique, notamment au niveau des canaux de distribution. Donc nous n…