Inaugurée en grande pompe le 15 mai 2025 au Barp, à l’Institut Lasers et Plasmas (CEA, CNRS, École polytechnique et Université de Bordeaux), la start-up GenF, spin-off de Thalès, ambitionne de révolutionner la production d’énergie pour répondre à la croissance des besoins. « Notre objectif est de développer un réacteur à fusion nucléaire par confinement intertiel », décrit Yann Gerard, président de GenF, auparavant directeur de la stratégie optronique chez Thales, leader mondial des lasers de haute puissance. Le principe de cette technologie, sur laquelle travaille une petite dizaine d’acteurs dans le monde : des lasers de haute énergie permettent à un combustible d’entrer en fusion, engendrant une libération d’énergie considérable, qui doit être supérieure à celle nécessaire pour provoquer la réaction, c’est le fameux effet de seuil.

La start-up GenF est née sous la forme du projet Taranis de Thales, de conception d’un réacteur à fusion nucléaire par confinement inertiel. Il sera notamment composé de milliers de lasers pour atteindre la réaction de fusion. © Thales
« Il s’agit d’une technologie qui a mûri dans les laboratoires. Il a fallu disposer de lasers de précision assez puissants, choisir le bon combustible et pratiquer de nombreux essais », explique Yann Gerard. C’est d’ailleurs la raison pour la…