Les images pourraient avoir l’effet d’un électrochoc. Un amas de vêtements au sol, en hauteur. À traiter, en cours de tri ou à expédier. « 3,3 milliards de vêtements ont été mis sur le marché en France en 2022, ce qui représente plus de 48 vêtements par habitant, sachant que ce chiffre a doublé depuis les années quatre-vingt », rappelle Astrid Van Waesberghe, directrice du Relais Gironde.
Cette structure d’insertion par l’activité économique, en aval, traite elle-même de plus en plus de textiles pour leur donner une seconde vie. Particulièrement en alerte cet été, elle craint de devoir faire face à une hausse des dons et recherche un local de 500 m2 au nord de Bordeaux sur une période de six mois, à titre gracieux. En moyenne, le Relais Gironde collecte chaque année 5 000 tonnes de vêtements déposés dans un réseau de 1 000 bornes réparties sur le territoire néo-aquitain.

Une borne de collecte Le Relais. © Le Relais
Le tri à la chaîne
Le circuit est ensuite particulièrement rodé et maîtrisé par une soixantaine de personnes, manutentionnaires, chauffeurs et agents de tri. Des sacs entiers arrivent par camion sur le centre de tri de Bordeaux où ils sont pesés, tracés puis envoyés aux « crackers » chargés de les ouvrir avant de déposer les vêtements sur un tapis roulant. La cadence est alors ralentie et c’est la chaîne du…