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Mérignac, l’aéroport en transition

Le monde change et l’aéroport s’adapte. Biocarburants, amélioration des services, salon de l’emploi, nouvelles lignes… Dans un contexte difficile, malgré les critiques et une saison estivale riche mais délicate, Simon Dreschel, directeur de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, trace sa feuille de route et sa stratégie à venir.

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Échos Judiciaires Girondins : Cela fait un peu plus d’un an que vous avez pris la direction de l’aéroport de Bordeaux. Vous avez eu beaucoup de dossiers à traiter, des défis et surtout la reprise après la période Covid…

Simon DRESCHEL : « Oui, c’est un contexte bien particulier depuis août 2021, ça évolue vite dans notre métier, avec une remise en question pour l’aéroport. C’est vrai pour tout le monde de l’aérien. Nous sommes en train d’écrire notre stratégie sur les 5 ans à venir : le monde change et l’aéroport doit adapter son modèle. Sur cette année écoulée, nous avons retravaillé l’équipe de direction, relancé des projets et géré le quotidien parce que l’aéroport tourne, la saison estivale a été chargée… On a nos sujets du quotidien et nos sujets de vision des années à venir. »

 

EJG : Ce n’est pas difficile de promouvoir l’aérien à un moment où prendre l’avion devient de plus en plus culpabilisant ?

S. D. : « On a un positionnement à trouver, qui n’est plus le même que celui en vigueur il y a quelques années. On prend le parti de s’impliquer véritablement dans la transition écologique en devenant producteur d’énergie, pour nous et pour le territoire. Cela pose la question de l’utilité de l’aéroport. Ce ne sera plus seulement une infrastructure où l’on prend son avion, mais celle qui a un rôle sur le territoire d’utilité de service public. »

 

EJG : Comment allez-vous produire cette énergie ?

S. D. : « Tout d’abord avec la mise en place de panneaux photovoltaïques sur le P0 et on ira progressivement vers le P4, en couvrant le maximum de surface. Notre objectif est de produire au moins 50 % de notre énergie de manière verte sur les 5 ans qui arrivent. On a aussi la chance d’être porteurs en géothermie, ça nous permettra d’être autonomes car aujourd’hui nous sommes chauffés au gaz. L’autre pan de notre stratégie, c’est d’améliorer notre qualité de services. Notre aéroport a été critiqué sur ce volet-là, donc on a pris le pari d’améliorer la qualité de nos services et de notre accueil. »

 

EJG : Le site Holidu qui a qualifié Mérignac de « pire aéroport d’Europe » met en effet en avant le manque de confort des halls, vous allez retravailler l’aménagement ?

S. D. : « On ne sait pas très bien à partir de quoi, mais il en ressort qu’on est les plus mauvais, les plus nuls ! (rires) On a pris beaucoup de recul, on connaît très bien cette question de la qualité de l’accueil puisqu’on est dans un programme international qui s’appelle ASQ et qui permet d’identifier chaque pan de la qualité de service : qualité de l’accueil, confort thermique, signalétique, accès à l’aéroport, wifi. On travaille chaque pan de manière très rigoureuse. On connaît nos faiblesses… On va traiter le confort thermique des halls, les sanitaires qui ne sont pas au niveau : c’est un investissement important à mener, avec l’accessibilité de l’aéroport qui s’améliore d’ores et déjà, la végétalisation, des jardins au niveau du hall B. On écoute ce qu’on nous dit. On est sans complexes ! Parce qu’on a des faiblesses mais aussi des forces : on peut se garer près du hall, prendre son avion relativement rapidement, on est un vrai aéroport à taille humaine et on doit le travailler comme un atout. On est 3e en ponctualité en Europe, on sait aussi faire des classements là où on est bons ! On progresse. »

Notre obje…

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