Le poète Ausone célébrait déjà au IVème siècle les vins produits localement. C’est cependant à un moine breton nommé Émilion que la cité doit son nom. Accusé de donner trop d’aumônes aux pauvres, Dieu lui serait venu en aide en transformant en bois, le pain qu’il cachait sous son manteau. Ce premier miracle rendit notre Emilion célèbre et c’est pour échapper à la vénération, qu’il s’enfuit au sud, à Ascumbas (Saint-Emilion depuis). Là, dans un nouveau monastère où il avait pour tâche de faire le pain, un deuxième miracle se produisit : privé de ses outils par quelques plaisantins, il serait rentré de toute sa personne dans le four pour y installer les pains à la cuisson, et en ressorti indemne. La légende en fit donc un Saint.
La mention Grand Cru
L’amateur de vins de Bordeaux aura remarqué que, fait rare mais contribuant aussi à la notoriété de l’appellation, il existe plus de bouteilles sous la dénomination Saint-Emilion Grand Cru que celle de Saint-Emilion.
Un Saint-Emilion Grand Cru est en fait un vin qui peut être produit sur l’ensemble de l’aire de l’appellation. Les conditions de production sont simplement plus restrictives. Pour porter la mention Grand Cru, les conditions de production imposent un rendement limité à 46 hl/ha (versus 53 en Saint-Emilion) et une durée d’élevage globalement deux fois plus longue. Compte-tenu de l’intérêt commercial, il est donc aisé de comprendre que les producteurs aient porté l’effort supplémentaire pour commercialiser leurs vins sous la mention Grand Cru.
Les éléments con…