C’est d’abord Carine et Laurent Jambon au domaine de Thulon, à Lantignié au cœur du Beaujolais, qui répondent à mes questions. La vigne est ici conduite en viticulture raisonnée. On ne s’interdit pas certains traitements phyto mais on tente de les limiter. Le domaine produit, entre autres, trois vins issus de crus-villages et plusieurs cuvées « originales ».
Ensuite j’interroge Alain Rotier au domaine Rotier, produisant des vins certifiés bio à Gaillac. L’appellation est vaste et les natures de sols variées. De fait le domaine comme l’appellation produit des vins aux expressions fort différentes.
Puis « l’érudit » Claude Papin éclaire notre sujet depuis l’Anjou. Le chenin est à l’honneur au château Pierre Bise, le cépage délivrant des perceptions se distinguant d’un terroir à l’autre. La culture de la vigne est ici bio (plus précisément, la « bio-électronique » de Vincent).
Un vigneron, c’est comme un cuisinier
La question du curseur entre rôle du terroir et poids du vinificateur ne se serait peut-être pas posée ailleurs ! Dans le monde du vin, le recours à l’irrigation, aux produits phytosanitaires, les « recettes physico-chimiques » prédominent souvent et le résultat doit être au mieux, standardisé. Dans cet ordre mondial la France tente, elle, de mettre en avant la notion de vins de terroir (adéquation sol/climat/cépage). Mais un grand terroir accouchera-t-il forcément d’un grand vin ? La question est tranchée par Carine : « Tu peux faire aussi du très mauvais vin sur un g…