« Clair-obscur ». C’est le titre de la note de conjoncture de l’Insee pour le début de l’année 2020. Une peinture en clair- obscur « est faite de contrastes, de lumière tamisée. On y observe des sources de lumière, mais pas de grand soleil ». Dans une tentative de description poétique, Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’institut des statistiques, présente les grandes tendances de l’économie française. La croissance, indicateur auquel les décideurs économiques et politiques demeurent très attachés, connaîtrait une régularité de métronome : 0,3 point pour chaque trimestre entre début 2019 et la mi-2020, à l’exception du premier trimestre de l’année qui vient, pour lequel l’Insee prévoit une progression de 0,2 %. Après une croissance de 1,3 % en 2019, l’Insee table sur un acquis à la fin du premier semestre de 0,9 %.
CONTEXTE INTERNATIONAL PLUS APAISÉ
Si les incertitudes n’ont pas manqué en 2019, des appréciations plus optimistes sont également discernables. Avec la large majorité obtenue par le conservateur britannique Boris Johnson à la Chambre des communes, Julien Pouget admet que « la perspective d’un Brexit sans accord semble s’éloigner ». Les tensions commerciales entre l’Amérique de Trump et la Chine de Xi Jinping pourraient, par ailleurs, prendre fin…