Printemps 2020. La France est confrontée à des moments difficiles voire dramatiques générés par la pandémie du coronavirus, devenue partie prenante de notre réalité. Si la Terre retire un bienfait évident du confinement instauré dans le monde, qu’en est-il des êtres humains bouleversés par la situation inédite ? Le Voyage du héros dans la mythologie grecque est éclairant et inspirant.
1. Il était une fois un personnage ordinaire
Ce personnage évolue à la recherche du bonheur. Faire, avoir, jouir, produire toujours plus, polluer. Vite, vite, vite, tel un hamster dans sa roue, il court sans avoir conscience de se conformer à ce qu’on attend de lui, aveugle, prédéterminé par son éducation et culture.
2. Soudain : le choc du coronavirus
Les mesures de confinement contraignent la population à cesser de respirer et travailler. Le héros fait d’abord du déni : « ce n’est pas vrai, pas possible, pas à nous Français, ça va durer un mois et nous reprendrons vite nos vieilles habitudes ! » Puis il exprime sa colère : « ce n’est pas juste de nous contraindre à l’arrêt de travail et au chômage forcé, le gouvernement n’a pas le droit, mon entreprise risque la faillite, pas de rentrée d’argent, si je tenais l’irresponsable qui a transmis le coronavirus au monde… » Accusations, plaintes… tout y passe. Enfin, il prend conscience de la réalité : peut-il encore faire comme si de rien n’était, ou doit-il accepter l’appel de la vie ?
« Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d’indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie ».
Carl Jung
3. Peur de la mort physique, sociale, psychologique ou économique ?
Le héros se laisse rapidement gagner par ses peurs : réflexe naturel de tout être humain face à un danger direct, même invisible, qui menace sa personne, son entourage, ses biens, son entreprise. Désorientation, confusion, crainte, ne…