« On a fait le choix de casser notre modèle », annonce Gaston Nony , chargé de communication de Bordeaux Open Air. Pour son retour après deux ans d’annulation à cause du Covid, le festival bordelais 100 % en plein air et gratuit, se réinvente : « jusqu’en 2019, on invitait des villes du monde à chacune de nos dates, on a voulu en garder le meilleur ». Dans une envie de créer du lien avec des entités internationales et d’avoir une programmation qui varie en couleurs musicales, les dirigeants de Bordeaux Open Air invitent cette année des festivals de France et du monde entier à co-programmer avec eux. Avec huit dates prévues cet été, les organisateurs souhaitent faire voyager les festivaliers : de l’Italie avec le festival Jazz:Re:found, en passant par le Japon, la Grèce, l’Australie ou encore Le Havre avec le festival Béton. Le festival, qui a vu le jour en 2016, est porté par une association du même nom, fondée elle en 2015, par deux amis passionnés de musique et d’événementiel : Florian Bourdot et Camille Cabiro. Le principe : un festival, gratuit, qui se déroule tous les dimanches après-midi dans les parcs, jardins de la métropole bordelaise. « On propose sur plusieurs dates au fil de l’été des concerts et DJ set autour de la musique électronique, des activités gratuites pour enfants et en même temps une offre de restauration et boissons locales », développe le jeune communicant.
PRENDRE DU RECUL
Depuis sa première date , Bordeaux Open Air a évolué, et tout n’a pas toujours été simple pour l’équipe de l ’association. Comme pour beaucoup, le secteur a été durablement impacté durant la crise du Covid : « ça a été dur, pendant deux ans nous avons quasiment dû arrêter notre activité, ce qui nous a forcément impacté moralement et professionnellement », conte Gaston Nony. Prendre du recul et avancer sur des projets qui prenaient plus de temps : c’est ce qu’a décidé de faire l’équipe du festival pour faire face à cette situation. « On a pas mal développé l’accessibilité du festival, l’accueil des personnes en situation de handicap, le volet de l’écoresponsabilité et on a pris le temps de réfléchir pour se réinventer et préparer une nouvelle direction artistique pour cette année », argumente le jeune homme.

Les bénévoles de Bordeaux Open Air © Arthur Brémond
LES SUPPLÉMENTS BOA DÉBARQUENT
Parmi ces nouveaux projets : les suppléments BOA (Bordeaux Open Air). Le principe : après chaque date, la fête continue dans un petit lieu, généralement proche du festival initial, sous un format 20h-minuit. « Les suppléments sont payants, on privatise un espace qui est fermé où l’on reste sur le même modèle que Bordeaux Open Air, c’e…