Echos Judiciaires Girondins : Comment se porte l’Arkéa Arena depuis la fin du Covid ?
David Moison : « On a vécu deux années extrêmement difficiles, déficitaires. Il y a un an, on n’avait pas le droit de faire des spectacles de plus de 2 000 personnes, c’était quasiment l’arrêt de notre activité. En janvier 2022, on devait faire 10 ou 11 représentations, on avait pu en sauver deux en coupant les ventes. Après sur 2022, qui n’a duré que 11 mois finalement, on a quand même fait une très bonne année. On finit à 99 représentations, ce qui est quand même assez exceptionnel. Nous, notre année de référence, c’est 2019 et on avait fait 88 dates. Le « mais », c’est qu’on fait moins de spectateurs. Là, on est à 460 000, alors qu’en 2019, on était à 480 000. On est aussi sur des événements qui ont été commercialisés pendant le Covid, sur toute cette période, on ne vendait plus de billet, les gens ne prenaient plus le risque. Après, on a eu la chance d’avoir une belle programmation internationale, on a eu Alicia Keys, Arcade Fire, Placebo, The Cure, Sting, Texas, Simple Minds. J’adorerais avoir autant d’artistes internationaux tous les ans, parce que ça participe de la visibilité de la salle. C’est un rayonnement, même à l’échelle de la métropole, parce que ces soirs-là, tous les hôtels de Bordeaux sont complets. L’enjeu pour l’Arena, c’est d’avoir ces artistes internationaux, qui font un + 1 après Paris. »
En 2022, on a eu 460 000 spectateurs contre 480 000 en 2019. Notre objectif est d’atteindre 500 000 par an

© Arkéa Arena Anaka
EJG : Pour 2023, quel est votre fil conducteur au niveau de la programmation ?
David Moison : : « On va dire déjà que la programmation 2023 est quasiment finie, là, on travaille sur 2024. Nous, il faut savoir qu’il y a deux aspects. D’un côté les productions qui nous sollicitent pour avoir des disponibilités de la salle, où on rentre dans le cadre de tournée française et Bordeaux est quasiment un passage obligatoire. Mais à côté de ça, notre objectif est d’aller chercher des deuxièmes, troisièmes dates, d’aller se manifester auprès des tournées internationales pour récupérer des antennes. C’est aussi faire le nécessaire pour vendre rapidement des dates et convaincre les producteurs de rajouter des séances. C’est le cas de Starmania où la mise en vente a eu lieu il y a un an et demi. À partir du moment où les dates parisiennes ont commencé en novembre, il y a eu des retombées médias qui étaient excellentes, le bouche à oreille qui a bien fonctionné, et les ventes ont explosé. C’est-à-dire qu’en une semaine on a vendu autant de billets qu’en un an et demi. On va donc avoir 40 000 spectateurs en 2023 pour Starmania : ce sera un gros point fort de notre programmation. »
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