C’est une année placée sous le signe de l’incertitude et du ralentissement économique qui se profile, selon la Banque de France (1) et la CCI Bordeaux-Gironde (2), qui présentaient leurs enquêtes de conjoncture le 1er février dernier, à la station Ausone de la librairie Mollat, à Bordeaux.
« L’année 2022 a finalement été satisfaisante et bien meilleure qu’attendu », a estimé le directeur régional de la Banque de France, Denis Lauretou, avec un PIB national en croissance de 2,6 %. « Mais le ralentissement général qui a débuté en fin d’année est annonciateur de la tendance 2023, où la prévision de croissance est de seulement 0,3 %. Une reprise est attendue dès 2024 ou 2025 », a-t-il voulu rassurer. L’inflation, qui a commencé par les prix des matières premières puis de l’énergie, « s’est diffusée au reste de l’économie », constate-t-il, et les difficultés de recrutement persistantes affectent l’activité, le taux de chômage atteignant 6,6 % en Nouvelle-Aquitaine (7,3 % au niveau national). Malgré tout, le taux de défaillances d’entreprises reste en 2022 en deçà des chiffres de 2019.
Les industriels anticipent des investissements en hausse, en particulier dans le gain d’autonomie énergétique et la transition numérique. (Yannick Portejoie)
NOUVEAUX CHOCS
De nouveaux chocs pourraient advenir en 2023, ayant un fort impact sur l’économie, et notamment « une extension de la guerre d’Ukraine vers l’Europe ou encore une fragmentation géopolitique », prévient Denis Lauretou. Pour y faire face, selon le président de la CCI Bordeaux-Gironde, Patrick Seguin, « les chefs d’entreprises ne devront pas rester seuls. De nombreux dispositifs existent pour les soutenir, pour répondre à l’explosion des prix de l’énergie par exem…