Couverture du journal du 19/04/2024 Le nouveau magazine

Songe Dalinien aux Bassins des Lumières

Pour leur 4e saison, les Bassins des Lumières mettent à l’honneur l’artiste catalan Salvador Dalí, dont l’œuvre surréaliste s’anime sur les parois de la Base sous-marine au son de Pink Floyd. L’exposition « Dalí, l’énigme sans fin » est complétée par le programme court « Gaudí, l’architecte de l’imaginaire ».

Bassins des Lumières, Dali

© D. R.

Rentrez, rentrez dans mon cerveau » invitait l’artiste catalan Salvador Dalí. C’est ce que propose la nouvelle exposition des Bassins des Lumières, avec « Dalí, l’énigme sans fin », « une plongée onirique de 38 minutes dans la diversité et la richesse des expressions artistiques de Dalí, sublimée par la musique hypnotique du groupe légendaire Pink Floyd », résumait Humbert Vuatrin, directeur des Bassins des Lumières, lors de la présentation de l’exposition à la presse, début février. Conçue pour faire pénétrer le public dans « les visions » de l’artiste, comme il qualifiait ses peintures, cette exposition immersive « plonge le visiteur dans le monde sur- réaliste de Dalí, où les objets flottent dans l’espace », expliquait lors de cette présentation Gianfranco Iannuzzi, directeur artistique de l’exposition mise en scène et montée par Cutback et produite par Culturespaces Digital.

FLOTTEMENT

Mélangeant les inspirations et thématiques chères à l’artiste : sa muse et femme Gala, la mystique, la métaphysique ou encore le théâtre, cette balade hors du temps nous emmène à Figueres et Cadaqués, seul lieu où Dalí se sentait chez lui. Présentant également les bijoux créés par Dali ou encore l’œuvre-appartement « Visage de Mae West pouvant être utilisé comme appartement », l’exposition culmine avec les images à double sens et les œuvres surréalistes du maître, telles que « La persistance de la mémoire » avec ses « montres molles » ; ou « Une seconde avant l’éveil du rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade », où des tigres surgissent d’un poisson-fruit au-dessus du corps nu et lévitant de Gala. S’inspirant de la fascination de Dalí pour « l’atomisation », l’exposition décompose les tableaux pour faire léviter les objets, qui apparaissent puis disparaissent dans un mouvement continu. « La réflexion des images sur l’eau accentue encore le flottement de ce monde dalinien », remarque Gianfranco Iannuzzi, qui conseille d’explorer les différents recoins du lieu pour découvrir les différentes visions proposées.

Gianfrancon Iannuzzi, Directeur artistique, lors de la présentation de l’exposition à la presse début février © EJG

POINT DE RENCONTRE SURRÉALISTE ENTRE DALÍ ET PINK FLOYD

Dalí, « qui avait bâti son personnage comme une œuvre d’art », estime Gianfranco Iannuzzi, aimait aussi se mettre en scène, comme le montre cette autre séquence reprenant ses vidéos de performances ou encore les extraits des films de cet artiste multimédia avant l’heure. Ponctuée par une bande sonore composée d’extraits de chan- sons de Pink Floyd, qui accentuent l’ambiance sombre du décor et l’impression de déambuler dans un rêve, l’exposition livre « sa propre interprétation de l’œuvre de ces deux icônes de la peinture et de la musique », « en créant un point de rencontre surréaliste », considère Gianfranco Iannuzzi. Complétée par le programme court « Gaudí, architecte de l’imaginaire », plus rythmé et lumineux, montrant les détails organiques des œuvres de l’architecte catalan classées au patrimoine mondial, cette nouvelle programmation espère battre le record de 670 000 visiteurs atteint en 2022.

OUVERT DU 3 FÉVRIER 2023 AU 7 JANVIER 2024, NOCTURNE JUSQU’À 21 H LES VENDREDIS ET SAMEDIS

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