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Avec Dimood, Primus Soft sécurise son développement   

MÉRIGNAC - Une opération vécue comme une opportunité pour le mérignacais Primus Soft et ses clients. L’éditeur et intégrateur ERP (progiciel de gestion intégré) exclusivement dédié aux marchés des vins, alcools et spiritueux, a été racheté par le breton Dimood.

Jacques LANGLOIS, Primus, Jérôme BAZIN, groupe Dimood

De gauche à droite, Jacques LANGLOIS, fondateur de Primus, et Jérôme BAZIN, président du groupe Dimood © Groupe Dimood

Ils ont été partenaires sur quelques dossiers et sont désormais collègues. Le spécialiste des systèmes d’information breton Dimood vient de boucler l’acquisition de Primus Soft. Créée en 2004, l’entreprise mérignacaise est spécialisée dans l’édition logicielle et l’intégration de solutions ERP (progiciel de gestion intégré) pour les métiers des vins, alcools et spiritueux haut de gamme.

« Une niche », précise Jacques Langlois, fondateur et directeur de Primus, tandis que Dimood réalise 50 % de son activité dans l’agroalimentaire. « Le secteur qu’adresse Primus est complémentaire et nous avons la même culture », explique Jérôme Bazin, président du groupe Dimood.

Analyser des besoins spécifiques

Les deux entreprises ont la particularité d’utiliser des produits de Microsoft, l’idée étant de ne pas réinventer un logiciel à partir d’une page blanche. « Le cœur du produit, c’est donc la plateforme Microsoft sur laquelle nous rajoutons les notions métiers de la filière vins, alcools et spiritueux. Notre métier consiste à informatiser tous les actes de gestion, sauf la paie, dans un secteur très particulier », explique Jacques Langlois.

Le savoir-faire de Primus réside en l’occurrence dans l’analyse des besoins spécifiques liés à la gestion de la production, de la base clients, les réglementations spécifiques très nombreuses dans le secteur viticole, ainsi que la consolidation comptable et financière. « Le gros avantage de travailler avec Microsoft, c’est la mutualisation de la R&D, notamment en matière d’intelligence artificielle. Nous avons accès aux meilleures technologies », explique Jérôme Bazin.

Nous avons accès aux meilleures technologies

« Cela permet d’être toujours tiré vers le haut », complète Thomas Dionisi, directeur des systèmes d’information, sur le pôle vin du Groupe Ballande, récent client de Primus. La contrepartie, c’est l’investissement. Or, « en 2020, Microsoft en demandait de plus en plus », reconnaît Jacques Langlois.

Un potentiel de croissance

En s’adossant à Dimood, Primus qui emploie 18 personnes sécurise ainsi son développement. « Nous intégrons un groupe qui emploie 300 personnes. Nous accédons à de la technologie et à une structuration que nous n’avions pas, tout en gardant notre entité et savoir-faire », explique Jacques Langlois.

Dans le même temps, il prépare, à titre personnel, sa sortie de la société. De quoi rassurer les clients de Primus Soft. « Cette acquisition est une très belle opportunité pour nous. Cela va permettre d’accélérer la transformation autour de l’outil », témoigne Benoit Soulie, directeur informatique et transformation, chez Maison Joseph Mellot, client de Primus depuis 2023.

Cap sur le Portugal

« C’est évidemment aussi une opportunité pour Primus dont le potentiel de croissance est énorme. L’entreprise détient un portefeuille de 60 clients alors qu’elle pourrait toucher plus de 3 000 acteurs », estime Benoit Soulie. L’implantation de Dimood au Portugal, producteur de vin, constituera précisément une opportunité.

L’entreprise détient un portefeuille de 60 clients alors qu’elle pourrait toucher plus de 3 000 acteurs

Le groupe Dimood, qui affichait un chiffre d’affaires 2022 consolidé de 33 millions d’euros, vise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros d’ici 2025.