Les Echos Judiciaires Girondins : Dans le cadre du budget 2025, quels changements ont été apportés en matière d’aides fiscales à l’innovation ?
Matthieu Bacquin : Je commencerais par rappeler que sur les trois dispositifs fiscaux à l’innovation, le crédit impôt recherche (CIR) est de loin celui qui coûte le plus cher dans le budget de l’État puisqu’il représente 7 milliards d’euros quand le crédit d’impôt innovation (CII) perçu par 10 000 PME est de l’ordre de 350 millions d’euros et le statut de jeune entreprise innovante (JEI) à moins de 500 millions d’euros. Dans le cadre du projet de budget 2025, le gros avantage du statut de JEI qui consiste à alléger les charges pour tous les profils scientifiques et techniques d’une entreprise technologique de moins de huit ans ainsi que le CII étaient menacés. Ils ont finalement été sauvés mais des coupes qui ne vont pas dans le bon sens ont été décidées.
Ainsi, pour obtenir le statut de JEI, le seuil minimum de dépenses en R&D nécessaire passe de 15 % à 20 % des charges de l’exercice. Autant dire que ce changement à la marge va générer des économies de bout d…