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Employeurs et mobilité en 2020

La manière dont les salariés arrivent au travail le matin n’intéresse pas beaucoup leurs employeurs. À tort. Car ces trajets créent de nombreuses nuisances qui finissent par coûter cher, y compris à l’entreprise. Afin de limiter ces conséquences, la loi impose, à partir du 1er janvier, de nouvelles obligations aux employeurs.

Au lendemain de Noël, la loi d’orientation sur la mobilité (LOM) a enfin été promulguée au Journal officiel. Après un parcours législatif de plus d’un an, ce texte foisonnant concrétise la volonté du gouvernement de « donner la priorité aux transports du quotidien », selon la promesse formulée dès juillet 2017 par Emmanuel Macron. La loi veut offrir à chacun, quel que soit son lieu d’habitation, « des solutions de mobilité », tout en encourageant les modes de transport alternatifs à la voiture.

Le texte s’adresse notamment aux employeurs. Les trajets entre domicile et travail structurent en effet les habitudes quotidiennes, et donc les autres déplacements. Dans la plupart des entreprises, ces millions de petits voyages n’obéissent à aucune rationalité. La situation suivante est même la norme, sans que personne n’y trouve à redire : des collègues de travail résidant à proximité les uns des autres empruntent, chaque matin, leur voiture personnelle, pour effectuer quelques kilomètres à peine et se garer sur le parking de l’entreprise, qui déborde. Cette multiplication d’allées et venues est absurde à plus d’un titre. Elle entraîne des dépenses superflues pour les particuliers et l’entreprise, et beaucoup de temps perdu ; cette désorganisation aboutit à l’occupation d’un espace, le parking, qui gagnerait à être valorisé, et contribue à la pollution atmosphérique e…