Hydrogène de France est le pionnier mondial de la production d’électricité à partir d’hydrogène et il est en passe de devenir un géant du secteur. Créé fin 2012 à Lormont par l’entrepreneur girondin Damien Havard, Hydrogène de France – surnommé HDF Energy sur la scène internationale – termine l’année 2021 en beauté. Après avoir trouvé au printemps l’emplacement de sa future usine de piles à combustible forte puissance (qui équiperont ses centrales), sur l’ancien site de Ford à Blanquefort, et levé plus de 150 millions d’euros à la Bourse de Paris Euronext cet été, HDF a lancé cet automne la construction de son projet-pilote, CEOG.
Il s’agira de la première centrale électrique à hydrogène vert non intermittente au monde, qui devrait sortir de terre d’ici 2024 dans l’Ouest Guyanais, pour un investissement total de 170 millions d’euros. « Nous sommes très fiers d’être une entreprise bordelaise qui ouvre une nouvelle voie : celle d’une production d’énergie renouvelable et à la demande au service des gestionnaires de réseaux », affirme Damien Havard, PDG d’HDF, qui vente les vertus de l’hydrogène-électricité. « Outre le fait que l’on puisse produire l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables », telles que le photovoltaïque et l’éolien, désormais compétitifs, « les usages, les technologies et les infrastructures de l’hydrogène sont particulièrement propres, sans matériaux complexes et faciles à recycler » (même si elles nécessitent parfois des batteries lithium), insiste Damien Havard.

Damien Havard, Fondateur et PDG d’Hydrogène de France © Atelier Gallien / Echos Judiciaires Girondins
HDF vient de lancer la construction, en Guyane, de la première centrale électrique à hydrogène non intermittente au monde.
1,3 MILLIARD D’EUROS DE PROJETS
Le modèle de la centrale électrique CEOG, baptisé « Renewstable® » et développé durant près de 5 ans par HDF, qui en fabriquera également les piles à combustible en partenariat avec les Canadiens de Ballard Power Systems, avec qui Damien Havard veut créer « un standard dans l’énergie », devrait désormais être déployé dans de nombreux pays. « CEOG nous a permis de valider tous les aspects financiers, techniques et de maturité. Nous allons maintenant pouvoir accélérer et entrer dans une phase de duplication », explique Damien Havard. Une vingtaine de projets sont déjà en discussion, dont les plus avancés représentent un montant cumulé de 1,3 milliard d’e…