Echos Judiciaires Girondins : Globalement, 2020, marquée par la crise économique liée au Covid-19, aura été une année sombre pour le marché immobilier français et la Gironde n’a semble-t-il pas été épargnée. En tant que professionnelle de l’immobilier exerçant sur les secteurs de Bordeaux-Caudéran et Le Bouscat, comment avez-vous vécu cette année 2020 : était-elle si catastrophique et avez-vous connu une réelle baisse des ventes ? Ou au contraire avez-vous tiré votre épingle du jeu, réalisant une année satisfaisante in fine ?
Denise Iribarne : « En ce qui me concerne, l’année 2020 aura été meilleure que celle de 2019, cela s’explique tout simplement par le fait qu’à partir du premier confinement, les clients acquéreurs étaient à la recherche de biens avec plus de surface, d’extérieur conséquent. Ils veulent pouvoir profiter du beau temps. Ils ont privilégié les maisons plutôt que les appartements. »
EJG : Avez-vous observé des baisses de prix et/ou un allongement de la durée des biens en vente comme l’ont constaté plusieurs baromètres d’étude du secteur ?
D. I. : « J’ai observé les deux c’est-à-dire une baisse des prix car les clients acquéreurs savaient qu’ils étaient en force pour la négociation et des propriétaires qui préféraient rester au prix malgré tout car peu d’offres. »
Les Parisiens sont plus enclins qu’avant à s’éloigner de l’hyper-centre de Bordeaux…
EJG : Je sais que vous avez nombre de clients parisiens. Observez-vous une attractivité moindre de Bordeaux et de son agglomération auprès de vos acquéreurs potentiels ? Ou au contraire Bordeaux attire toujours des investisseurs d’ailleurs ?
D. I. : « Le marché immobilier en Gironde et sur l’agglomération bordelaise en particulier, me paraît être toujours en plein essor. Entre possibilités de télétravail et besoin d’espace, les demandes se multiplient. Le confinement n’a pas attaqué le moral des acquéreurs des autres régions et notamment celle de la région parisienne. Depuis le déconfinement, la métropole bordelaise semble attirer toujours du fait de ses projets économiques et son aménagement du territoire. Les Parisiens sont plus enclins qu’avant à s’éloigner de l’hyper-centre. C’est une région qui fait rêver ! Auparavant, c’était prisé pour l’achat d’une résidence secondaire…