Ce que je préfère dans mon métier, c’est son extrême variété, tout en gardant une ligne directrice : la Justice », prévient Isabelle Gorce, première présidente de la Cour d’appel de Bordeaux. L’autre fil rouge de sa carrière, c’est son rôle dans l’administration pénitentiaire. « Nous sommes des techniciens du droit, mais pas que, il y a aussi la dimension humaine. » Et de rajouter : « Je connais peu d’univers professionnel d’une telle intensité ». Magistrate, c’est une vocation : « La position, d’arbitre, c’est important pour moi, de rendre justice aux personnes en situation de fragilité ».
Pourtant, juste après, Isabelle Gorce sourit : « Et bizarrement j’ai peu exercé en tant que juge ! ». Après un début de carrière à Lille en tant que juge d’instance, elle entre au ministère de la Justice, où elle choisit l’administration pénitentiaire. C’est un choix presque par défaut, et pourtant, elle y restera 12 ans et occupera de multiples fonctions, comme chargée de mission à la création des Spip (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) p…