9 milliards d’euros d’investissements sur 3 ans. L’annonce d’Élisabeth Borne lors du Congrès international de l’aéronautique (IAC) mi-septembre montre l’ambition française pour son secteur spatial. « Le spatial est d’abord une activité de souveraineté », rappelle Gilles Fonblanc, secrétaire général d’ArianeGroup, qui fabrique les moteurs de ses lanceurs et missiles au Haillan. Territoire historique du spatial et de la dualité civil-défense, la Nouvelle-Aquitaine compte des grands groupes (ArianeGroup, Dassault, Thalès), un tissu de centaines de PME sous-traitantes, des laboratoires de recherche, des écoles réunies sous la bannière du NAASC (Centre spatial universitaire de Nouvelle-Aquitaine), des infrastructures d’essai, ainsi qu’un large spectre d’accompagnement des entreprises.
« Il y a tout un écosystème et un environnement politique favorables au secteur spatial dans la région », résume Gosia Petaux, secrétaire générale de Way4Space, un centre d’inspiration unique en France installé à Saint-Médard-en-Jalles. Sa raison d’être : imaginer les usages du spatial de demain pour « ramener de la valeur ajoutée sur le territoire en faisant émerger des activités nouvelles ».
FILIÈRE REDYNAMISÉE PAR LE PRIVÉ
Membre du collectif des Assises du new space, organisées à Paris en juillet 2022, Way4Space s’est attaché avec ses partenaires à définir cette nouvelle approche du spatial portée par le secteur privé, qui redynamise la filière en poussant les acteurs traditionnels à se remobiliser.
« Le new space désigne un nouvel écosystème industriel et plus généralement, une nouvelle façon d’aborder et de conduire l’activité spatiale, liée à l’apparition d’une nouvelle génération d’entreprises aux…