Une gamme cosmétique élaborée à partir d’un produit régional et bio. Océopin avait tout pour réussir et a bien réussi. Lancée en 2012 par une jeune Bordelaise, la marque se développe doucement et sûrement.
Aujourd’hui Marina Berger Collinet-Ourthe est à la tête d’une entreprise qui compte 5 salariés, 20 saisonniers (pour les récoltes) et 500 000 euros de chiffre d’affaires. « Vous avez une merveille entre les mains ! », avait déclaré le professeur Robert Wolff, chercheur à l’institut des corps gras de l’université de Bordeaux, dans les années 90, à Jean-Jacques Berger, le père de Marina, grainetier installé à Vendays, dans le Médoc. En 1996, il dépose un brevet. Pendant toute cette phase de recherche, Jean-Jacques Berger fournit des graines de pin maritime pour le programme d’étude. De son côté, Robert Wolff poursuit ses recherches, monte un programme avec ses étudiants et sollicite d’autres scientifiques pour révéler toutes les qualités de cette huile de conifère, riche en acide gras, vitamine E et polyphénols. À son décès, c’est l’ITERG à Pessac (Institut des Corps Gras de l’université de Bordeaux) qui prend la suite, développe toutes les recherches réglementaires pour pouvoir la commercialiser et obtient l’agrément.
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Marina Berger Collinet-Ourthe, Oceopin © D. R.
De son côté, Marina Berger Collinet-Ourthe est devenue traductrice de russe. Elle aime son activité mais se sent un peu isolée. Lorsque, au cours d’un déjeuner, son père regrette de ne rien développer après toutes ces démarches, elle se plonge dans le dossier et décide de se lancer. « L’idée a fait son chemin », sourit-elle, « on a choisi le nom Océopin car c’est le pin de l’océan ». Ils hésitent dans un premier temps à vendre l’huile aux laboratoires, « mais ça ne nous intéressait pas d’être juste producteurs », précise Marina Berger. Ils décident finalement de mettre l’huile pure sur le marché : « juste un monoproduit, sans formulation ». Il faut aussi actionner des savoir-f…